Rôle renforcé en EHPAD : médecins et infirmier(e)s coordonnateur(trice)s au cœur de la qualité des soins

Depuis la publication du décret du 6 septembre 2025 au Journal Officiel, le paysage médico-social français connaît une évolution majeure. Ce texte vient clarifier et encadrer les missions des médecins coordonnateurs en EHPAD, tout en reconnaissant officiellement la fonction essentielle des infirmier(e)s coordonnateur(trice)s (IDEC). Longtemps attendue par les professionnels du secteur, cette réforme structurelle marque un tournant dans l’organisation des soins en établissements pour personnes âgées dépendantes.

Alors que les EHPAD sont confrontés à une complexité croissante des prises en charge, à des pénuries de personnel et à une demande sociale toujours plus forte, ce nouveau cadre vise à mieux répartir les responsabilités, renforcer la coordination des équipes soignantes et améliorer l’accompagnement des résidents.

Une reconnaissance juridique attendue pour les infirmier(e)s coordonnateur(trice)s

Jusqu’alors, le rôle des IDEC restait flou sur le plan légal. Ils et elles assuraient pourtant une coordination capitale des soins, en lien étroit avec les soignants, les familles et les directions d’établissement. Le décret inscrit enfin cette fonction dans le Code de l’action sociale et des familles (article D312-158-1), mettant un terme à un vide juridique longtemps décrié.

L’infirmier(e) coordonnateur(trice) devient ainsi un acteur clé reconnu dans la stratégie de soins gérontologiques. Selon le texte, il ou elle participe à la coordination de l’équipe paramédicale, veille à la qualité des soins, contribue à l’amélioration continue des pratiques et intervient dans l’élaboration du projet général de soins. Sa mission est également de collaborer étroitement avec le médecin coordonnateur, notamment dans l’évaluation du niveau de dépendance des résidents ou dans l’analyse des admissions.

C’est une reconnaissance majeure pour une profession longtemps restée dans l’ombre, alors même qu’elle agit quotidiennement comme pilier de l’organisation des soins en EHPAD.

Un rôle élargi et modernisé pour les médecins coordonnateurs

De leur côté, les médecins coordonnateurs voient leurs missions réorganisées et précisées, notamment autour de la prévention, du suivi médical et de la qualité de vie des résidents. Le décret clarifie le contenu du rapport d’activités médicales, renforce le lien avec les outils numériques et autorise, dans certaines conditions, le recours à la télécoordination.

Cette dernière disposition permet à un médecin coordonnateur, en cas d’impossibilité de présence physique, d’exercer ses missions à distance de manière temporaire. Un soulagement pour de nombreux établissements confrontés à des difficultés de recrutement, en particulier dans les zones rurales ou peu attractives pour les praticiens.

En complément, le médecin coordonnateur pourra désormais assurer un véritable suivi médical des résidents qui en font la demande, et dans certaines situations, réaliser des prescriptions médicales – une avancée importante face à la raréfaction des médecins traitants disponibles en EHPAD.

Une nouvelle dynamique collaborative entre IDEC et médecin coordonnateur

Au-delà de la clarification des rôles, ce décret instaure une dynamique de travail plus fluide et transversale. Moins de hiérarchie verticale, plus de collaboration interprofessionnelle. L’objectif est de répartir les responsabilités de manière plus efficace, au service d’une meilleure prise en charge globale du résident.

Les IDEC et médecins coordonnateurs deviennent de véritables binômes stratégiques, garants d’un parcours de soins cohérent, centré sur la personne âgée. Leur complémentarité permet une coordination fine entre soins médicaux, accompagnement quotidien et qualité de vie.

Des impacts concrets pour les équipes, les familles et les résidents

En pratique, cette réforme transforme le quotidien des EHPAD. Pour les équipes soignantes, elle offre un cadre plus lisible, avec des référents mieux identifiés. Pour les résidents, elle garantit une prise en charge plus structurée, plus réactive, mieux adaptée à leurs besoins. Et pour les familles, elle apporte un interlocuteur clair, un relais fiable capable de répondre aux interrogations et d’accompagner les décisions importantes.

La redéfinition des fonctions ne concerne pas uniquement l’organigramme : elle influe sur la qualité globale de l’accueil et des soins, avec des professionnels reconnus, mieux outillés et plus engagés dans des missions valorisées.

Des enjeux de formation et d’accompagnement à la mise en œuvre

Pour que ces changements produisent tous leurs effets, la montée en compétences des professionnels est indispensable. Des formations spécifiques seront proposées aux infirmier(e)s et médecins concernés, ainsi qu’aux directions d’établissement. Objectif : s’approprier les nouvelles missions, maîtriser les outils numériques associés (dont la télécoordination) et intégrer cette évolution dans une logique d’amélioration continue.

Des indicateurs d’évaluation devraient également être mis en place pour mesurer les impacts concrets de cette réforme : qualité des soins, satisfaction des résidents et de leurs proches, fluidité des parcours, réduction des hospitalisations évitables, etc.

Un levier d’attractivité pour le secteur des EHPAD

Dans un contexte de crise des vocations et de pénurie de soignants, cette réforme constitue aussi un levier d’attractivité pour les métiers du grand âge. Elle redonne de la lisibilité, de la reconnaissance et des perspectives à des professionnels trop souvent confrontés à la charge mentale, à la solitude décisionnelle et à un manque de moyens.

En valorisant le rôle des IDEC, en élargissant celui des médecins coordonnateurs, le texte redessine un avenir plus clair pour les EHPAD, où les soignants retrouvent du sens et de la cohérence dans leur engagement.


Une nouvelle étape pour repenser l’organisation des soins en EHPAD

Ce décret du 6 septembre 2025 est bien plus qu’une réforme administrative. C’est un signal fort envoyé au secteur médico-social : la qualité des soins en EHPAD passe par la clarté des rôles, la reconnaissance des compétences et la coopération entre les acteurs de terrain.

Les infirmier(e)s coordonnateur(trice)s ne sont plus de simples exécutants, mais des chefs d’orchestre de la coordination paramédicale. Les médecins coordonnateurs ne sont plus cantonnés à un rôle consultatif, mais deviennent des acteurs du soin à part entière, avec la possibilité d’agir directement sur le terrain — ou à distance, quand les circonstances l’imposent. En redonnant une place centrale à ces deux professions, la réforme offre une opportunité unique de réinventer le fonctionnement des EHPAD, au bénéfice des résidents, des soignants… et de tout un système en quête d’efficacité, d’humanité et de sens.

Maladies neurodégénératives : une stratégie nationale 2025-2030 pour mieux accompagner malades et aidants

Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques, SLA… Les maladies neurodégénératives concernent aujourd’hui plus de 1,6 million de personnes en France. Et ce chiffre devrait exploser d’ici 2050. Pour anticiper cette urgence sanitaire et sociale, le gouvernement a lancé sa Stratégie nationale 2025-2030. Un plan structuré autour de 37 mesures concrètes, qui vise à améliorer le diagnostic, la prise en charge et le soutien aux aidants, tout en misant sur la recherche et l’innovation.

Voici ce qu’il faut retenir de cette feuille de route ambitieuse.


Un enjeu de santé publique majeur en France

Les maladies neurodégénératives progressent à un rythme inquiétant. En cause : le vieillissement de la population et une meilleure détection des troubles. On estime qu’en 2050, plus de 3 millions de personnes pourraient vivre avec une maladie comme Alzheimer ou Parkinson.

Mais ces pathologies ne touchent pas que les seniors. Des milliers de jeunes adultes actifs sont également concernés. Perte de mémoire, troubles moteurs, isolement : les impacts sont profonds sur le quotidien des malades… et de leurs proches.

Une stratégie nationale très attendue

Repoussée à plusieurs reprises, cette stratégie était réclamée depuis plus de trois ans par les familles, les associations et les professionnels. Elle se veut transversale, concrète et évaluée dans la durée.

Six grands axes ont été retenus pour structurer le plan d’action.


1. Changer le regard sur les maladies neurodégénératives

Premier objectif : lutter contre les préjugés et rendre la société plus inclusive. Trop souvent, ces maladies sont synonymes de fatalité ou d’isolement.

Le gouvernement prévoit :

  • Des campagnes nationales de sensibilisation dès 2025 ;
  • Des formations spécifiques pour les professionnels de santé, les agents des services publics et les structures d’accueil ;
  • Des outils pédagogiques pour faciliter l’intégration des malades dans la vie sociale.

L’idée est simple : mieux comprendre pour mieux accompagner.


2. Détecter plus tôt pour agir plus efficacement

Un diagnostic précoce permet d’améliorer la qualité de vie et de retarder la perte d’autonomie. Pour cela, la stratégie prévoit :

  • Le renforcement des consultations mémoire, avec plus de professionnels recrutés (infirmiers, neuropsychologues) ;
  • La généralisation du programme ICOPE, un outil développé par l’OMS pour repérer les premiers signes de fragilité chez les plus de 60 ans ;
  • Une meilleure coordination entre médecins généralistes, neurologues et spécialistes.

Objectif : repérer les signaux faibles, dès les premiers symptômes.


3. Soutenir enfin les aidants

2,5 millions d’aidants accompagnent aujourd’hui un proche atteint d’une maladie neurodégénérative. Beaucoup s’épuisent physiquement et moralement, sans soutien suffisant.

La stratégie nationale prévoit :

  • L’ouverture de plateformes de répit dans chaque département d’ici 2027 ;
  • L’augmentation des solutions de répit à domicile ou en établissement ;
  • La présence renforcée de psychologues dans les services de soins à domicile.

Une reconnaissance enfin réelle du rôle central des aidants familiaux.


4. Maintenir les malades à domicile le plus longtemps possible

Rester chez soi, dans un environnement connu et rassurant, est le souhait de la majorité des personnes malades. Pour y parvenir, plusieurs mesures seront déployées :

  • Les équipes spécialisées Alzheimer deviendront des équipes spécialisées maladies neurodégénératives (ESMND), et leur nombre sera doublé ;
  • Le développement des accueils de jour sera soutenu sur tout le territoire ;
  • Des hébergements temporaires seront proposés après une hospitalisation pour faciliter un retour sécurisé à la maison ;
  • L’accès aux habitats partagés et logements adaptés sera facilité.

Il s’agit de proposer une alternance souple entre domicile, accueil temporaire et établissement, selon les besoins du moment.


5. Transformer les EHPAD pour mieux accueillir les malades

Aujourd’hui, 70 à 80 % des résidents en EHPAD souffrent de troubles cognitifs. Pourtant, les établissements ne sont pas toujours adaptés à leurs besoins spécifiques.

Le plan prévoit :

  • La généralisation des PASA (Pôles d’activités et de soins adaptés) ;
  • La création de nouvelles unités cognitivo-comportementales dans les régions non couvertes ;
  • La formation de 100 000 professionnels aux spécificités des pathologies neurodégénératives d’ici 2030.

L’objectif est clair : des EHPAD mieux formés, mieux équipés, plus humains.


6. Miser sur la recherche et l’innovation

Aucune guérison n’est possible à ce jour pour la majorité des maladies neurodégénératives. D’où l’importance de soutenir la recherche, à la fois clinique et fondamentale.

Le plan 2025-2030 prévoit :

  • Le renforcement des centres d’excellence sur tout le territoire ;
  • Le lancement d’un programme national de recherche sur les causes, l’évolution et les traitements des MND ;
  • Le soutien au développement de solutions innovantes, qu’elles soient technologiques, médicales ou sociales.

Une meilleure compréhension = des traitements plus efficaces demain.


Un calendrier progressif, mais des effets dès maintenant

Bien que la stratégie s’échelonne jusqu’en 2030, certaines mesures entrent en vigueur dès 2025 :

  • Recrutement de psychologues dans les services de soins à domicile ;
  • Renforcement des équipes de diagnostic ;
  • Lancement d’une campagne de sensibilisation nationale ;
  • Déploiement progressif des plateformes d’information pour les aidants.

Ce n’est pas un simple effet d’annonce : le changement est amorcé dès aujourd’hui.


Une stratégie ambitieuse, à la hauteur de l’enjeu

Cette Stratégie nationale des maladies neurodégénératives 2025-2030 apporte enfin une réponse structurée à un défi de santé publique majeur.

Elle repose sur trois piliers :
– Une meilleure prévention,
– Une prise en charge plus humaine,
– Et une mobilisation collective de tous les acteurs : professionnels, familles, chercheurs et décideurs.


Maladies neurodégénératives : mieux vivre, mieux accompagner

Les maladies neurodégénératives ne doivent plus rimer avec isolement, fatigue ou découragement. Grâce à cette stratégie, l’ambition est de redonner de l’espoir, d’offrir plus de solutions concrètes aux familles et de préparer l’avenir en investissant dès aujourd’hui.

Vous accompagnez un proche touché par Alzheimer, Parkinson ou une autre maladie apparentée ?

Informez-vous, entourez-vous, et n’hésitez pas à solliciter les ressources existantes. Le changement est en marche — et vous n’êtes pas seul.

En attente d’une maison de retraite : quelles solutions pour accompagner son proche au quotidien ?

Trouver une place en maison de retraite peut prendre du temps. Dans certaines régions, le délai d’attente peut aller de quelques semaines à plusieurs mois, en fonction du type d’établissement, du niveau de dépendance de la personne âgée, ou encore de la disponibilité des lits. Ce délai, souvent difficile à gérer pour les familles, nécessite de mettre en place des solutions temporaires pour garantir la sécurité, le confort et la continuité de l’accompagnement du senior.

Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet des alternatives possibles en attendant une admission définitive en EHPAD ou en maison de retraite.


1. Comprendre les délais d’attente en maison de retraite

Les délais pour intégrer une maison de retraite varient fortement selon la localisation géographique, le profil médical du résident et la capacité d’accueil des établissements. En 2025, on estime qu’il faut compter :

  • 3 à 6 mois d’attente en moyenne dans les zones très demandées ;
  • Jusqu’à 12 mois pour certaines structures spécifiques (ex. : unités Alzheimer) ;
  • Quelques semaines seulement dans certains établissements en milieu rural.

Ces délais justifient une anticipation rigoureuse et une organisation adaptée, surtout lorsque le maintien à domicile devient difficile.


2. Dossier d’admission : un levier pour accélérer la procédure

Avant toute chose, il est indispensable de constituer un dossier d’admission complet, composé de deux volets :

  • Un volet administratif (état civil, ressources, situation familiale) ;
  • Un volet médical, à remplir par le médecin traitant ou un professionnel de santé.

Astuce : multipliez les candidatures auprès de plusieurs établissements en parallèle. Plus vous élargissez votre recherche, plus vos chances d’avoir une réponse rapide augmentent.

En cas d’urgence (hospitalisation, isolement, rupture de la prise en charge à domicile), certaines maisons de retraite peuvent proposer une admission accélérée. Contactez-les directement pour en discuter.


3. L’accueil de jour : une première étape hors du domicile

L’accueil de jour est une solution intermédiaire particulièrement pertinente. Il permet à une personne âgée dépendante de passer la journée dans une structure spécialisée (souvent rattachée à un EHPAD), avant de regagner son domicile le soir.

Avantages :

  • Maintien de la vie sociale et des repères ;
  • Encadrement professionnel (soins, activités, repas) ;
  • Répit pour les proches aidants.

En plus de fournir un accompagnement adapté, ce dispositif permet au senior de se familiariser avec l’univers des établissements spécialisés, ce qui facilitera une transition en douceur vers un hébergement permanent.


4. L’hébergement temporaire : une alternative flexible

Certaines maisons de retraite disposent de places réservées à l’hébergement temporaire. Il peut s’agir de séjours de quelques jours à quelques semaines, pour :

  • Faire face à une urgence ;
  • Organiser la sortie d’hospitalisation ;
  • Tester la vie en établissement avant une entrée définitive.

Ce type d’accueil est idéal pour gagner du temps tout en assurant un cadre sécurisé à la personne âgée. Attention toutefois : le nombre de places en hébergement temporaire est souvent limité. Il convient donc de se renseigner à l’avance.


5. Adapter le domicile : priorité à la sécurité

Si le retour ou le maintien à domicile reste la seule solution, l’adaptation du logement est une étape incontournable pour limiter les risques d’accidents, notamment de chutes.

Aménagements recommandés :

  • Installation de barres d’appui dans la salle de bain et les toilettes ;
  • Remplacement de la baignoire par une douche à l’italienne ;
  • Éclairage renforcé dans les couloirs ;
  • Suppression des tapis glissants et des obstacles au sol ;
  • Possibilité d’ajouter un lit médicalisé, un rehausseur WC ou un fauteuil roulant, si nécessaire.

Bon à savoir : la subvention Ma Prime Adapt’ permet de financer une partie des travaux d’aménagement. Renseignez-vous également auprès de votre caisse de retraite ou du Conseil départemental.


6. Aide à domicile : un soutien indispensable

En parallèle de l’aménagement du domicile, les services d’aide à domicile permettent d’accompagner la personne âgée dans tous les gestes du quotidien :

  • Aide au lever et au coucher ;
  • Aide à la toilette, à l’habillage ;
  • Préparation des repas et aide à la prise alimentaire ;
  • Accompagnement aux courses ou aux rendez-vous médicaux ;
  • Présence rassurante et maintien du lien social.

Les services d’aide à domicile peuvent être financés (en partie) par l’APA à domicile, les mutuelles ou les caisses de retraite.


7. Soins à domicile : le rôle des SSIAD et CSI

Pour les personnes âgées ayant besoin de soins médicaux réguliers, il est possible de faire appel à :

  • Une infirmière libérale, sur prescription du médecin ;
  • Un SSIAD (Service de Soins Infirmiers À Domicile) ;
  • Un CSI (Centre de Soins Infirmiers).

Ces structures assurent des soins comme :

  • La prise de médicaments ;
  • Le pansement des plaies ;
  • Le suivi de pathologies chroniques ;
  • Le contrôle des constantes vitales.

Ces prestations sont généralement prises en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.


8. Envisager un hébergement chez un proche ou en famille d’accueil

Quand le maintien à domicile n’est plus suffisant, et que l’entrée en maison de retraite se fait attendre, certaines familles choisissent une solution transitoire :

  • Accueillir le parent âgé chez soi ;
  • Faire appel à un accueil familial agréé, encadré par le Conseil départemental.

Ce mode d’hébergement offre un cadre chaleureux et sécurisé, à condition que l’environnement soit adapté.


9. Maintenir les liens et la routine

Cette période d’attente peut être source d’anxiété, d’isolement, voire de perte de repères pour la personne âgée. Il est donc essentiel de :

  • Maintenir des contacts réguliers avec les proches ;
  • Préserver une routine quotidienne stable ;
  • Encourager des activités douces (lecture, jardinage, petites promenades…) ;
  • Ne pas négliger l’accompagnement psychologique si nécessaire.

La continuité des habitudes favorise une meilleure transition vers la future entrée en établissement.


Une attente à préparer activement

Attendre une place en maison de retraite n’est pas un temps vide. C’est une période stratégique où chaque décision compte. Grâce aux nombreuses solutions d’accueil temporaire, d’aménagement du domicile et de services à la personne, il est possible de garantir une continuité de soins, de confort et de sécurité, tout en préservant l’autonomie du senior.

Anticiper, adapter, accompagner : telles sont les clés pour traverser cette période avec sérénité.

Chutes nocturnes chez les seniors : 8 clés concrètes pour sécuriser leurs nuits

La nuit, pour nos proches âgés, peut devenir un moment d’inquiétude : chaque année, entre un quart et un tiers des plus de 65 ans chutent la nuit, souvent avec des conséquences graves comme fractures, hospitalisation ou perte d’autonomie. Heureusement, les nuits peuvent être sécurisées facilement avec quelques ajustements bien pensés. Cet article vous propose des solutions pratiques, validées et faciles à mettre en place pour vous permettre de retrouver de la sérénité — et offrir à vos parents un environnement plus sûr.


1. Comprendre les causes des chutes nocturnes chez les seniors

Avant de mettre en place des mesures de prévention, connaître les déclencheurs les plus fréquents est essentiel :

  • Désorientation au réveil, surtout lors de troubles cognitifs.
  • Vision réduite dans l’obscurité, même pour ceux portant des lunettes.
  • Déplacements précipités, souvent pour aller aux toilettes.
  • Effets secondaires des traitements (somnolence, étourdissements).
  • Troubles de l’équilibre liés à l’âge, souvent sous-estimés.

Ces facteurs s’accumulent la nuit : minimiser les risques passe donc par une vigilance ciblée.


2. Créer un chemin sécurisé de nuit

Aménager la chambre et les trajets nocturnes est une étape fondamentale :

  • Installez veilleuses à détection de mouvement près du lit, dans le couloir, et jusqu’aux toilettes.
  • Placez des bandes LED basses sous le lit pour éclairer le sol sans perturbation.
  • Veillez à ce que l’interrupteur soit toujours à portée de main, avec un repère lumineux si besoin.

Ces sources lumineuses douces facilitent l’orientation sans brusquer le sommeil.


3. Supprimer les obstacles au sol

Les obstacles sont souvent des facteurs de chute :

  • Retirez ou colmatez les tapis glissants.
  • Fixez les câbles électriques le long des murs.
  • Créez un chemin dégagé jusqu’aux pièces nécessaires.
  • Évitez les meubles bas peu visibles en pénombre.

Un espace dégagé réduit les risques et confère une plus grande autonomie nocturne.


4. Ajuster la hauteur du lit et favoriser un bon appui

Une bonne position au lever de lit améliore la stabilité :

  • Le matelas idéal se situe entre 45 et 50 cm de hauteur.
  • Une assise au bord du lit doit permettre les pieds à plat et les genoux à 90°.
  • Les barres de redressement fixées au lit facilitent les changements de position.

Ces ajustements simples assurent une transition sécurisée au lever.


5. Installer des barres d’appui stratégiques

Certaines zones méritent une attention renforcée :

  • Présence d’une barre fixée au lit.
  • Barres murales pour les zones de passage, en particulier près du lit et du WC.
  • Main courante le long du couloir.

Ces points fixes renforcent la confiance au sol et limitent les chutes dues à un terrain instable.


6. Choisir les bonnes chaussures de nuit

Ce que les pieds portent est essentiel :

  • Optez pour des chaussons fermés avec semelles antidérapantes qui tiennent bien la cheville.
  • Évitez les mules ou chaussons trop souples.
  • Rangez-les au même endroit, accessible dès qu’on se lève.

Un bon maintien des pieds réduit considérablement les glissades et les trébuchements.


7. Rapprocher l’essentiel du lit

Pour limiter les déplacements nocturnes :

  • Disposez une table de nuit stable à portée.
  • Placez un verre d’eau, le téléphone, et si besoin un urinal à proximité.
  • Un éclairage d’appoint (petite lampe ou veilleuse) doit rester disponible.

Réduire les trajets minimisent les risques, surtout dans la pénombre.


8. Recourir à des aides techniques innovantes

Voici des outils de plus en plus accessibles pour sécuriser les nuits :

  • Détecteurs de mouvement connectés à un smartphone ou un boîtier.
  • Tapis de sol à alarme, utile pour détecter un lever.
  • Lampes reclinables ou torche rechargeable, faciles à manipuler.
  • Bracelet ou pendentif d’alerte, particulièrement utile si la personne est seule.

Ces innovations modernes offrent une surveillance discrète et rassurante.


Soigner les facteurs médicales

Même un environnement bien sécurisé peut être insuffisant sans un bilan médical :

  • Faites réévaluer les traitements susceptibles de provoquer des vertiges.
  • Contrôlez régulièrement la vue, l’audition, et l’équilibre via un podologue ou un kiné.
  • Encouragez des activités comme la marche, le tai-chi ou les ateliers d’équilibre pour entretenir la stabilité.

Ces gestes médicaux atténuent les risques et maintiennent la capacité physique.


Impliquer la personne âgée dans le processus

Pour garantir l’efficacité des aménagements :

  • Expliquez en douceur chaque innovation ou modification.
  • Intégrez-la dans les décisions pour faciliter l’adhésion.
  • Procédez progressivement pour ne pas perturber son quotidien.
  • Soulignez l’objectif : plus d’autonomie, moins de danger.

Cette posture bienveillante favorise le respect des améliorations.


Quand envisager une aide à domicile nocturne ?

Certains signaux doivent vous alerter :

  • Chutes répétées malgré les aménagements.
  • Désorientation persistante ou trouble cognitif évolutif.
  • Anxiété ou agitation nocturne marquée.
  • Besoin d’aide régulière pour la toilette ou les transferts au lit.

Des solutions comme la garde itinérante, auxiliaire de nuit, ou la présence ponctuelle d’un professionnel peuvent être mobilisées, notamment par le biais de l’APA.


Une alternative innovante : les repères luminescents

Certaines maisons de retraite expérimentent des bandes luminescentes collées sur les bords de lits ou meubles, efficaces pour sécuriser les déplacements dans l’obscurité — sans perturber le sommeil.

Ce type de solution est homologué, simple à installer, et peut être envisagé à domicile pour une protection supplémentaire.


En résumé

Les chutes nocturnes chez les seniors sont fréquentes, tout sauf inévitables. Avec un ensemble d’ajustements ciblés — éclairage adapté, environnement dégagé, soutien physique, bonnes chaussures, aides techniques et bilans médicaux — il est possible de sécuriser efficacement la nuit. L’important : appliquer ces mesures progressivement, avec bienveillance, tout en impliquant la personne concernée.

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Admission en EHPAD : quels sont les délais d’attente en 2025, et comment les anticiper ?

L’entrée en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) est une étape importante, souvent chargée d’émotions et d’enjeux pour les familles comme pour la personne concernée. En 2025, la question du délai d’attente pour obtenir une place en maison de retraite est plus que jamais d’actualité, face à une demande croissante et une offre encore trop limitée. Alors, combien de temps faut-il attendre en moyenne pour une admission en EHPAD ? Quels sont les critères qui influencent ces délais ? Et surtout, comment optimiser vos chances de trouver une place plus rapidement ? Cet article fait le point.


Pourquoi les délais sont-ils si longs pour entrer en EHPAD ?

En France, les EHPAD affichent un taux d’occupation moyen de 98 %. Autrement dit, les établissements sont quasiment pleins toute l’année. À cela s’ajoutent plusieurs facteurs aggravants :

  • Le vieillissement de la population : le nombre de personnes âgées en perte d’autonomie augmente chaque année.
  • Des disparités régionales fortes : certaines régions, comme l’Île-de-France ou la région PACA, manquent cruellement de structures disponibles.
  • Des besoins spécifiques accrus : certaines pathologies comme Alzheimer nécessitent des soins particuliers, ce qui limite encore les possibilités d’accueil.

Résultat : les familles doivent souvent attendre plusieurs mois, parfois plus d’un an, pour obtenir une place dans l’établissement de leur choix.


Délais d’attente moyens en 2025 : une réalité à géométrie variable

En 2025, les délais moyens varient considérablement en fonction de nombreux paramètres. Voici une estimation par région :

RégionDélai moyen estimé
Île-de-France6 à 12 mois
Provence-Alpes-Côte d’Azur4 à 8 mois
Hauts-de-France3 à 6 mois
Bretagne2 à 5 mois
Nouvelle-Aquitaine4 à 9 mois
Auvergne-Rhône-Alpes3 à 7 mois

Ces délais dépendent aussi :

  • du type d’établissement (public, privé, associatif),
  • du niveau de dépendance de la personne (GIR 1 à 6),
  • de la spécialisation des soins proposés (Alzheimer, soins palliatifs…).

Anticiper pour mieux gérer : les étapes du parcours d’admission

L’une des erreurs fréquentes consiste à entamer les démarches trop tard. Voici les étapes à respecter pour maximiser vos chances :

  1. Commencer tôt : idéalement, il faut entamer les recherches 6 à 12 mois avant une entrée souhaitée.
  2. Constituer un dossier d’admission unique : téléchargeable sur le portail gouvernemental, il comprend un volet administratif (état civil, ressources, etc.) et un volet médical complété par le médecin traitant.
  3. Cibler plusieurs établissements : postuler dans plusieurs EHPAD en parallèle augmente vos chances d’avoir une place rapidement.
  4. Relancer régulièrement : rester en contact avec les établissements permet de faire évoluer votre dossier et de montrer votre motivation.
  5. Préparer un plan B : certaines options temporaires peuvent vous aider à faire la transition.

Des solutions temporaires en attendant une place

Si les délais s’allongent, il est important de connaître les solutions d’attente possibles :

L’hébergement temporaire

Certains EHPAD proposent des séjours courts, de quelques jours à quelques semaines. Cela peut convenir pour un besoin ponctuel (sortie d’hospitalisation, absence de l’aidant principal…).

L’accueil de jour ou de nuit

Cela permet à la personne âgée de rester à domicile tout en étant prise en charge à l’extérieur quelques heures ou jours par semaine.

L’aide à domicile

Les services d’aide à domicile (toilette, repas, compagnie…) permettent de maintenir la personne dans son logement, avec un accompagnement adapté à sa dépendance.

L’accueil familial

Peu connue, cette solution consiste à vivre chez un accueillant familial agréé, dans un environnement chaleureux et plus intime.


Pourquoi certaines demandes sont-elles refusées ?

Il peut arriver que votre demande soit rejetée. Voici les raisons les plus courantes :

  • Pas de place disponible à la date souhaitée
  • Inadéquation entre les soins nécessaires et les capacités de l’établissement
  • Dossier incomplet ou mal préparé
  • Ressources financières insuffisantes pour certains établissements privés

Dans tous les cas, il est conseillé de discuter avec l’établissement pour comprendre les motifs du refus et adapter votre dossier en conséquence.


Financer le séjour : les aides disponibles

L’entrée en EHPAD représente un coût important, mais plusieurs dispositifs peuvent vous aider :

  • APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) : versée par le département, elle dépend du niveau de dépendance (GIR).
  • ASH (Aide Sociale à l’Hébergement) : pour les personnes aux ressources limitées, sous conditions.
  • Aides des caisses de retraite : certaines mutuelles ou caisses proposent un accompagnement spécifique.
  • Crédit d’impôt : si une aide à domicile est mobilisée en attendant l’admission.

Nos conseils pour accélérer l’admission en EHPAD

Voici quelques stratégies simples mais efficaces pour réduire les délais :

  1. Constituez un dossier solide et complet dès le départ.
  2. Multipliez les candidatures : n’attendez pas la réponse d’un seul établissement.
  3. Anticipez le financement en étudiant les aides auxquelles vous pouvez prétendre.
  4. Visitez les établissements autant que possible pour affiner votre sélection.
  5. Restez joignable et disponible : une place peut se libérer rapidement, parfois suite à un désistement.

Préparer psychologiquement l’entrée en EHPAD

Au-delà des aspects logistiques, l’admission en maison de retraite est souvent une épreuve émotionnelle pour la personne âgée comme pour ses proches. Voici quelques pistes pour l’accompagner en douceur :

  • Parlez tôt du sujet pour éviter que cela ne devienne une décision subie.
  • Impliquez la personne concernée dans les visites et les choix.
  • Projetez-vous positivement : activités, sécurité, présence humaine.
  • Organisez des visites régulières dès l’entrée pour rassurer et maintenir le lien.

En résumé : ce qu’il faut retenir

  • Le délai moyen pour obtenir une place en EHPAD varie entre 3 mois et 1 an, selon la région, le type d’établissement et la situation personnelle.
  • L’anticipation est la clé pour éviter le stress d’une admission en urgence.
  • Des solutions temporaires existent pour accompagner la personne âgée en attendant une admission permanente.
  • Des aides financières et des services d’accompagnement peuvent soulager les familles dans cette période souvent délicate.
  • Une approche humaine et bienveillante reste essentielle pour que cette transition se fasse dans les meilleures conditions.

Permis de conduire après 70 ans : ce qui change pour les seniors en 2025

À partir de 2025, le paysage du permis de conduire évolue pour les seniors en France. Une réforme, portée par une proposition de loi déposée en mars 2025, prévoit l’instauration d’un contrôle médical obligatoire tous les cinq ans dès 70 ans, afin de garantir la sécurité routière tout en respectant les libertés individuelles. Une mesure qui suscite à la fois espoirs, interrogations et inquiétudes.

Entre maintien de l’autonomie, prévention des risques et enjeux psychologiques, faisons le point sur ce que cette réforme va réellement changer pour les conducteurs âgés, et comment s’y préparer au mieux.


Une réforme attendue : vers un permis de conduire à durée limitée

Aujourd’hui en France, le permis de conduire est délivré à vie, sans contrôle systématique lié à l’âge. Une spécificité qui va bientôt évoluer. Si le projet de loi est adopté, le renouvellement du permis sera conditionné à un examen médical tous les 5 ans pour les conducteurs âgés de 70 ans et plus, puis tous les 2 ans dès 75 ans.

Ce dispositif viserait à détecter d’éventuelles baisses de capacités sensorielles, cognitives ou physiques (vue, audition, réflexes…), afin d’éviter des accidents liés à un état de santé non compatible avec la conduite.

Qui sera concerné ?

Dans un premier temps, cette réforme touchera :

  • Les conducteurs de 70 ans et plus ;
  • Les nouveaux titulaires du permis (primo-conducteurs) qui obtiendront un permis à durée limitée ;
  • Tous les automobilistes à terme, dans le cadre d’une harmonisation européenne progressive.

Un test médical, mais pas seulement

Contrairement à certaines idées reçues, il ne s’agira pas uniquement de passer un test de vue chez l’ophtalmologiste. Le bilan comprendra plusieurs volets :

  • Une évaluation médicale auprès d’un médecin agréé : état général, vision, audition, coordination, réflexes.
  • Une épreuve de conduite pratique (à définir selon les cas), notamment si le médecin détecte un risque ou si un signalement a été fait.
  • Des restrictions éventuelles pourront être appliquées : conduite uniquement de jour, sur courte distance, ou obligation d’un véhicule automatique.

Le coût estimé : environ 50 à 80 € pour la visite médicale, et 100 à 150 € pour l’examen pratique (aucune prise en charge financière prévue à ce jour).


Une tendance déjà présente en Europe

Cette mesure n’est pas une exception française : plusieurs pays européens ont déjà adopté des règles similaires.

  • Espagne : tests tous les 5 ans à partir de 65 ans.
  • Portugal : contrôles dès 40 ans, avec fréquence croissante selon l’âge.
  • Italie : renouvellement obligatoire du permis tous les 5 ans dès 70 ans.

L’objectif à l’échelle européenne : harmoniser les conditions de validité du permis et assurer un niveau de sécurité routière équivalent sur l’ensemble du territoire de l’UE.


Pourquoi cette réforme ?

Avec l’avancée en âge, certaines capacités utiles à la conduite peuvent décliner, même sans pathologie :

  • Réduction des temps de réaction,
  • Difficulté à gérer le stress ou les imprévus,
  • Moins bonne coordination,
  • Baisse auditive ou visuelle non compensée.

En 2023, les conducteurs de plus de 65 ans représentaient 27 % des décès routiers, pour 21 % de la population. Les plus de 75 ans, en particulier, ont un taux de mortalité proche de celui des jeunes conducteurs.


Une mesure controversée ?

La mise en place de ce dispositif soulève plusieurs débats éthiques et sociaux :

  • Préserver la sécurité routière, oui… mais sans stigmatiser les seniors.
  • Ne pas briser l’autonomie de personnes âgées encore valides.
  • Ne pas créer un coût supplémentaire injustifié pour les retraités aux revenus modestes.

Plusieurs associations plaident pour que ces examens soient entièrement gratuits, et qu’ils soient couplés à des mesures d’accompagnement plutôt que de sanction.


Comment les seniors peuvent se préparer ?

1. Faire des bilans de santé réguliers

Même sans obligation, un suivi chez le médecin généraliste, un ophtalmologue ou un ORL permet de prévenir une inaptitude future à la conduite.

2. Suivre des formations de remise à niveau

Des associations et auto-écoles proposent des stages « conduite senior », pour :

  • Actualiser les connaissances du Code de la route ;
  • Améliorer les réflexes ;
  • Adapter sa conduite aux limitations actuelles.

3. Adapter son véhicule

Un véhicule récent, avec des aides à la conduite (freinage automatique, alerte de franchissement de ligne, GPS vocal, caméra de recul…) peut significativement améliorer la sécurité.

4. Réduire les risques

  • Éviter les trajets de nuit ou en mauvais temps ;
  • Privilégier les itinéraires connus ;
  • Ne pas hésiter à faire des pauses ;
  • Éviter la conduite sous traitement médical affectant la vigilance.

Quels recours en cas d’inaptitude ?

Un test négatif ou une restriction n’est pas une fatalité.

  • Des formations complémentaires peuvent aider à corriger certaines lacunes ;
  • Des adaptations du véhicule (pédale unique, boite automatique) peuvent permettre de reprendre la conduite ;
  • En cas de retrait définitif, des alternatives à la voiture existent :
    • Transports en commun adaptés
    • Services municipaux ou associatifs pour seniors
    • Voitures sans permis
    • Covoiturage solidaire
    • Taxis ou VTC à tarifs réduits (selon les communes)

Quel impact sur l’assurance auto ?

L’instauration d’un test de conduite pourrait entraîner une revalorisation des assurances seniors, notamment si des restrictions apparaissent.

À l’inverse, certains assureurs pourraient valoriser un test réussi ou une formation volontaire. Des bonus seniors pourraient voir le jour pour les conducteurs ayant suivi un programme de prévention ou ayant un véhicule bien équipé.


Conduire, mais en toute sécurité

Conduire n’est pas seulement un moyen de se déplacer : c’est aussi une forme de liberté, d’autonomie et de lien social. La réforme du permis de conduire pour les seniors ne doit pas être perçue comme une punition, mais comme une opportunité de préserver cette liberté dans de bonnes conditions.

Plutôt que de craindre cette nouvelle mesure, mieux vaut s’y préparer, en gardant à l’esprit qu’elle vise avant tout à protéger… sans exclure.

Vacances et proches aidants : comment souffler sans culpabiliser ?

En France, plus de 11 millions de personnes accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie. Parmi elles, beaucoup vivent leur rôle d’aidant comme une responsabilité essentielle… mais aussi comme un poids difficile à porter sur la durée. Lorsque l’été approche, une question revient inlassablement : comment partir en vacances sans mettre en danger l’équilibre fragile du quotidien ?

Depuis 2016, le droit au répit des aidants est inscrit dans la loi. Une reconnaissance essentielle, qui permet aujourd’hui de mieux organiser un départ en vacances – sans culpabilité, ni mise en péril de l’accompagnement. Tour d’horizon des solutions concrètes à mobiliser pour souffler, se ressourcer et continuer à aider avec énergie.


Pourquoi les aidants ont-ils besoin de vacances ?

Accompagner un proche âgé ou dépendant, jour après jour, génère une charge physique et émotionnelle importante. Il faut parfois gérer les soins, l’administratif, les démarches médicales, l’aide au quotidien, les angoisses, les imprévus… et tout cela en parallèle d’une vie professionnelle et familiale.

Cet engagement peut conduire à de l’épuisement, de la culpabilité, de l’isolement, voire à un burn-out de l’aidant. Prendre du temps pour soi devient alors indispensable :

  • pour éviter la fatigue chronique ;
  • pour préserver sa santé mentale et physique ;
  • pour maintenir un lien de qualité avec la personne aidée ;
  • pour continuer à jouer son rôle sans s’oublier.

Partir quelques jours, c’est se donner la possibilité de revenir plus disponible, plus serein, plus solide.


Préparer son départ : la clé pour des vacances sereines

Pour que votre absence se passe bien, la première règle est simple : anticiper. Un départ de dernière minute augmente le stress, rend la logistique plus compliquée et peut fragiliser la personne aidée.

Étape 1 : évaluer les besoins pendant votre absence

Posez-vous les bonnes questions :

  • Mon proche a-t-il besoin d’une présence permanente ?
  • Peut-il rester seul quelques heures dans la journée ?
  • Prend-il des médicaments ou suit-il un traitement ?
  • A-t-il des troubles cognitifs ?
  • Est-il autonome dans sa toilette, ses repas, ses déplacements ?

Cela vous permettra de choisir la meilleure solution de relais.


Les solutions pour faire garder son proche pendant les vacances

1. Le relais à domicile (ou baluchonnage)

Un professionnel vient s’installer temporairement au domicile de la personne aidée. Il prend le relais pendant plusieurs jours, parfois 24h/24. Cela permet à votre proche de rester chez lui, dans ses repères habituels, tout en bénéficiant d’un accompagnement rassurant.

Idéal pour les personnes ayant des troubles cognitifs légers à modérés.

2. L’accueil temporaire en établissement

Votre proche peut être accueilli dans une structure médico-sociale pour un séjour court. Il bénéficiera d’un encadrement médical, d’activités et de contacts sociaux.

Utile si la personne a besoin d’un suivi médical ou si elle vit seule et que l’isolement la fragilise.

3. L’accueil de jour ou de nuit

Cette option permet un accueil partiel dans un établissement : demi-journée, journée entière ou uniquement la nuit.

Une bonne solution pour tester une structure avant un hébergement plus long.

4. Les villages ou maisons de répit

Des lieux spécialement conçus pour accueillir le binôme aidant-aidé. L’aidant peut se reposer, participer à des ateliers ou être suivi psychologiquement, pendant que son proche bénéficie d’un accompagnement adapté.

Un vrai moment de détente ensemble, dans un cadre pensé pour le bien-être de tous.

5. Maintien à domicile avec surveillance renforcée

Si votre proche ne souhaite pas quitter son domicile, vous pouvez organiser :

  • une téléassistance ;
  • des passages d’aides à domicile ;
  • une garde de nuit ou itinérante ;
  • une vidéo-vigilance, si elle est acceptée.

Recommandé pour les personnes attachées à leur logement mais ayant besoin d’une surveillance souple.


Et si vous partiez ensemble ? Les vacances adaptées aux aidants

Partir en vacances ne signifie pas toujours « laisser son proche ». Il existe aujourd’hui des séjours adaptés où vous pouvez partir ensemble tout en déléguant une partie de la prise en charge.

Des organismes spécialisés comme France Alzheimer, Malakoff Humanis, l’UFCV ou les Villages Répit Familles proposent des formules avec encadrement médico-social, animations adaptées et temps de repos pour l’aidant.


Comment financer son droit au répit ?

L’APA (Allocation personnalisée d’autonomie)

Si votre proche bénéficie de l’APA, une enveloppe spéciale « répit » peut être mobilisée jusqu’à 548,54 € par an pour financer un accueil temporaire, un relais à domicile ou une garde de nuit.

L’AJPA (Allocation journalière du proche aidant)

En cas de congé de proche aidant, vous pouvez recevoir une indemnité quotidienne (environ 62 € par jour, sous conditions).

Les aides complémentaires

Certaines caisses de retraite, mutuelles ou CCAS proposent des aides exceptionnelles. Le crédit d’impôt pour emploi à domicile peut alléger les coûts. Des associations locales peuvent également proposer des solutions accessibles ou gratuites.


Organiser ses vacances sans culpabilité

Beaucoup d’aidants n’osent pas partir par peur de l’abandon ou par crainte du jugement. Pourtant, prendre soin de soi, c’est aussi mieux accompagner ensuite.

Voici quelques conseils pour vivre ce moment pleinement :

  • Prévenez votre proche suffisamment à l’avance, et rassurez-le.
  • Faites un point de contact (personne référente, téléphone d’urgence…).
  • Demandez un compte-rendu régulier aux professionnels ou aux proches mobilisés.
  • Faites confiance aux équipes : elles sont formées pour prendre le relais.

Partir pour mieux revenir

Les vacances d’un aidant ne sont pas un caprice, ni un luxe : elles sont une nécessité vitale. C’est un temps pour respirer, se retrouver, souffler un peu… pour ensuite continuer à accompagner sans s’épuiser.

Grâce aux dispositifs existants, au droit au répit et aux solutions d’accueil temporaire, il est possible de s’accorder une pause, sans jamais perdre le lien avec la personne aidée.

N’hésitez pas à vous rapprocher d’une Plateforme d’accompagnement et de répit, de votre mairie ou d’une association d’aidants pour construire un projet de vacances adapté.

Votre bien-être est aussi un pilier de celui de votre proche.

Bien choisir une solution d’hébergement pour les personnes âgées : quelles sont les options en 2025 ?

Avec l’avancée en âge, la question du logement devient cruciale pour les personnes âgées et leurs proches. Maintien à domicile, résidences autonomie, résidences services ou établissements médicalisés : il existe aujourd’hui une grande variété de solutions d’hébergement, chacune adaptée à un niveau de dépendance, à un budget et à un mode de vie particulier. Voici un tour d’horizon des principales options disponibles en 2025.

Tutelle ou curatelle : bien choisir la mesure de protection pour une personne âgée

Avec l’avancée en âge, il peut arriver qu’une personne âgée ne soit plus en mesure de gérer ses affaires personnelles, juridiques ou financières de manière autonome. Pour garantir leur protection, le droit français prévoit plusieurs dispositifs, dont la tutelle et la curatelle, deux formes de protection juridique adaptées aux situations de vulnérabilité. Si ces mesures partagent un même objectif – protéger les personnes majeures en perte de capacités – elles se distinguent par leur niveau d’assistance et leur impact sur la liberté de décision.

Dans cet article, nous vous expliquons de manière claire et pratique les différences entre tutelle et curatelle, les critères pour les mettre en place, et les démarches à suivre.

Soutenir un parent âgé à distance : quelles solutions concrètes pour les aidants éloignés ?

Avec la mobilité professionnelle, les déménagements ou la vie à l’étranger, de nombreux enfants se retrouvent aujourd’hui à des centaines de kilomètres de leurs parents vieillissants. Et lorsque ces derniers perdent en autonomie, les aidants familiaux à distance doivent composer avec un quotidien fait de préoccupations, d’organisation et souvent… de culpabilité.

Heureusement, il existe aujourd’hui des solutions concrètes pour accompagner un proche âgé malgré l’éloignement. Entre technologie, services spécialisés et entraide familiale, il est possible d’assurer une présence bienveillante, même à distance.

Être aidant à distance : une réalité de plus en plus courante

Aujourd’hui, on estime que près d’un Français sur cinq vit à plus de deux heures de route de ses parents. Et selon les situations, cet éloignement peut être encore plus important : certains enfants vivent à l’étranger, dans d’autres régions ou mènent une vie professionnelle intense les empêchant d’être présents au quotidien.

Ce rôle d’aidant éloigné est pourtant bien réel. Il implique de multiples responsabilités : veiller au bien-être du parent, suivre son état de santé, organiser des aides à domicile, gérer les urgences à distance… avec parfois un fort sentiment d’impuissance face à la distance.


Les défis spécifiques de l’éloignement

Soutenir un parent âgé sans pouvoir être là physiquement engendre des défis particuliers :

  • Difficulté à évaluer l’autonomie réelle du proche : sans contact régulier, il est parfois difficile de se rendre compte de l’évolution de son état de santé ou de ses capacités au quotidien.
  • Organisation d’une aide à domicile ou d’un hébergement adapté : la recherche de solutions locales depuis un autre département, voire depuis l’étranger, demande rigueur et temps.
  • Coordination familiale délicate : lorsqu’un seul membre de la fratrie est proche géographiquement, les tensions peuvent s’installer.
  • Charge mentale accrue : même à distance, l’aidant reste mentalement impliqué dans le quotidien de son parent, ce qui peut provoquer du stress et de la culpabilité.
  • Frais supplémentaires : déplacements, congés, démarches administratives… être aidant à distance peut vite représenter un budget non négligeable.

Comment bien accompagner son parent à distance ? Les bonnes pratiques à adopter

1. Faire un point précis sur les besoins

La première étape consiste à évaluer la situation de votre parent : ses besoins physiques, psychologiques, relationnels et financiers. Lors de vos visites, soyez attentif à l’état du logement, aux habitudes alimentaires, au moral, à la sécurité… N’hésitez pas à échanger avec les voisins, le médecin traitant ou une aide à domicile si elle est déjà en place.

Vous pouvez aussi proposer à votre parent de remplir ensemble un petit carnet de bord pour mieux repérer les besoins émergents.


2. Mettre en place une organisation rigoureuse

Être loin impose d’anticiper plutôt que de réagir dans l’urgence. Pour cela :

  • Constituez un répertoire de contacts locaux : médecin, infirmier, pharmacien, aide à domicile, voisins disponibles, CCAS…
  • Centralisez les documents essentiels : carte d’identité, carte Vitale, ordonnances, contrats d’assurance, procurations, dossier médical.
  • Désignez un référent local, s’il existe, qui pourra vous alerter en cas de besoin.
  • Prévoyez des points réguliers avec votre parent ou ses aidants professionnels.

3. Utiliser les outils numériques pour rester connecté

Aujourd’hui, la technologie facilite grandement le lien à distance :

  • Appels vidéo réguliers pour prendre des nouvelles de manière plus visuelle.
  • Utilisation d’un agenda partagé pour noter les rendez-vous médicaux, les visites ou les démarches à effectuer.
  • Applications de téléassistance avec capteurs connectés pour détecter les chutes ou comportements inhabituels.
  • Installation d’une caméra sécurisée (avec accord du parent) dans une pièce de vie pour une surveillance discrète.
  • Plateformes d’échanges familiales comme WhatsApp, Signal ou Familink pour maintenir le lien avec les petits-enfants.

4. S’appuyer sur des professionnels et des services locaux

Il est souvent nécessaire de faire appel à des aides extérieures :

  • Services d’aide à domicile : pour les repas, le ménage, la toilette…
  • Soins infirmiers à domicile (SSIAD) : en cas de besoin médical régulier.
  • Portage de repas, livraison de médicaments ou téléconsultations.
  • Téléassistance avec bouton d’appel ou détecteurs de chute.
  • Association locale d’accompagnement : bénévoles, aides aux démarches, visites de convivialité…

Bon à savoir : la majorité de ces services peuvent être partiellement financés par l’APA ou les caisses de retraite.


5. Envisager d’autres solutions d’hébergement

Quand le maintien à domicile devient trop complexe à gérer à distance, d’autres options peuvent être envisagées :

  • Résidences autonomie ou résidences services seniors, pour les personnes encore autonomes mais isolées.
  • EHPAD ou habitat partagé, pour une prise en charge 24h/24 et un encadrement rassurant.
  • Accueil temporaire ou séjour de répit, pour souffler lors d’une période de crise ou de surcharge familiale.

6. Impliquer toute la famille

Organisez des réunions de famille, même à distance, pour répartir les rôles : qui gère les papiers, qui s’informe auprès du médecin, qui appelle chaque semaine ?

Chacun peut contribuer, même à petite échelle. Et surtout, cela évite que le poids repose sur une seule personne.


7. Prévoir l’imprévisible : les urgences

Enfin, soyez prêt à faire face aux situations imprévues :

  • Gardez un sac prêt pour partir en urgence.
  • Assurez-vous d’avoir des autorisations écrites pour intervenir sur les plans médical et financier.
  • Mettez en place une procuration bancaire, un mandat de protection future ou une mesure de curatelle/tutelle si nécessaire.

Être aidant à distance, c’est aussi savoir se préserver

Vous ne pouvez pas tout faire, et ce n’est pas grave.

Accepter vos limites, déléguer, prendre soin de vous, sont autant de gestes importants pour durer dans ce rôle exigeant.

Pensez aussi à vous faire accompagner par des structures spécialisées (CAF, CCAS, associations d’aidants…), ou à rejoindre des groupes de parole ou forums pour échanger avec d’autres aidants dans votre situation.


Un aidant loin des yeux, proche du cœur

Soutenir un parent âgé à distance, c’est une forme d’engagement discret mais profond. Si la distance complique parfois les choses, elle ne rend pas impossible l’attention, la tendresse et l’efficacité. Grâce à une bonne organisation, à l’aide des services professionnels et à l’appui de la technologie, l’aidant à distance peut jouer un rôle précieux dans la vie de son proche.

Et si le quotidien devient trop lourd, des solutions alternatives existent – comme l’accueil en habitat partagé, une formule humaine, conviviale et rassurante, qui permet aux personnes âgées de vivre entourées, tout en bénéficiant d’un accompagnement attentif.

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