Alzheimer : savoir repérer les premiers signes pour mieux accompagner ses proches

En France, la maladie d’Alzheimer touche près d’un million de personnes, et ce chiffre ne cesse de progresser avec le vieillissement de la population. Si l’on pense souvent aux pertes de mémoire comme seul symptôme, cette pathologie neurodégénérative se manifeste en réalité de multiples façons. D’où l’importance de savoir repérer les premiers signes, pour mieux accompagner ses proches et anticiper leurs besoins, notamment en matière de cadre de vie, de soins et de lien social.

Des troubles de la mémoire… mais pas uniquement

Les premiers signes de la maladie d’Alzheimer peuvent être discrets, voire confondus avec les effets du vieillissement « normal ». Le symptôme le plus connu, et souvent le plus marquant pour l’entourage, est bien sûr la perte de mémoire à court terme. La personne atteinte peut :

  • oublier des rendez-vous pourtant récents ;
  • poser plusieurs fois la même question ;
  • ne plus se souvenir d’une conversation tenue dans la journée.

Ce qui est frappant, c’est que les souvenirs anciens restent généralement intacts. Cette dissociation est une des caractéristiques les plus révélatrices de la maladie.

Mais les troubles cognitifs ne se limitent pas à la mémoire. Très vite, d’autres fonctions sont impactées, de manière plus ou moins progressive selon les individus.

Difficultés dans les gestes de la vie quotidienne

Au fil du temps, des gestes simples deviennent complexes. Préparer un café, suivre une recette, faire un virement bancaire, s’habiller correctement… autant de tâches familières qui peuvent devenir sources de confusion ou d’erreurs inhabituelles.

Ces difficultés pratiques ne sont pas anodines. Elles témoignent d’un trouble plus global de l’organisation mentale et doivent alerter les proches, notamment lorsque la personne semble consciente de ses erreurs et développe des stratégies d’évitement (refus d’aide, repli sur soi, justification hasardeuse).

Des signes plus subtils : langage, orientation, jugement

D’autres signes d’alerte concernent les fonctions exécutives et la capacité à interagir :

  • La personne perd le fil d’une conversation, cherche ses mots ou utilise des termes inappropriés.
  • Elle se désoriente dans des lieux qu’elle connaît bien, ou ne se rappelle plus quel jour on est.
  • Elle a du mal à suivre un raisonnement, à organiser une idée ou à prendre une décision simple.

Une altération du jugement peut aussi se manifester par des comportements inhabituels : achats compulsifs, dépenses déraisonnables, méfiance excessive vis-à-vis des proches ou oubli de règles élémentaires de sécurité.

Ces signes peuvent sembler anodins au départ, mais leur accumulation doit inciter à consulter un professionnel de santé.

Changements de comportement et de personnalité : le rôle de l’entourage

L’un des aspects les plus déroutants pour les familles est souvent l’évolution du comportement ou de la personnalité du proche malade. Là où la personne était douce, patiente ou joyeuse, apparaissent parfois :

  • de l’irritabilité, de l’agressivité ou de l’angoisse ;
  • une perte d’intérêt pour les activités habituelles (lecture, jardinage, sorties…) ;
  • des réactions excessives ou inadaptées, y compris dans un environnement familier.

Ces transformations ne sont pas volontaires. Elles résultent du dysfonctionnement progressif du cerveau, et nécessitent une approche bienveillante, dénuée de jugement. Il ne s’agit pas de « changer de caractère », mais de faire face à un bouleversement neurologique réel.

L’isolement social : un facteur aggravant

L’un des grands enjeux dans l’accompagnement de la maladie d’Alzheimer est la lutte contre l’isolement. Lorsqu’une personne âgée vit seule, sans stimulation intellectuelle ni interaction sociale régulière, les troubles cognitifs peuvent s’aggraver beaucoup plus vite.

À l’inverse, maintenir une vie sociale adaptée, même simple, peut ralentir la progression de la maladie :

  • conversations quotidiennes,
  • activités manuelles ou physiques douces,
  • participation à des repas partagés ou à des ateliers,
  • promenade régulière en compagnie.

Ces éléments, souvent jugés accessoires, sont en réalité fondamentaux pour la qualité de vie du malade… et pour son autonomie.

Que faire en cas de doute sur un début d’Alzheimer ?

La première étape reste la consultation du médecin traitant. C’est lui qui pourra effectuer un premier bilan ou orienter vers une consultation mémoire, généralement assurée dans un centre hospitalier.

Si la personne malade refuse l’idée d’un bilan ou minimise les signes, il est important de ne pas la brusquer. Parfois, passer par un proche de confiance, un enfant ou un professionnel formé peut permettre d’amorcer le dialogue avec douceur.

Une fois le diagnostic posé, différentes solutions peuvent être envisagées : accompagnement à domicile, aides financières (APA, PCH…), accueil de jour, ou solutions de logement sécurisé et stimulant.

C’est dans cette optique que l’habitat partagé prend tout son sens.


Alzheimer et habitat partagé : une réponse humaine et innovante

Lorsque la maladie s’installe, la question du cadre de vie devient centrale. Faut-il rester à domicile avec de l’aide ? Faut-il envisager une entrée en établissement ? Existe-t-il des alternatives plus souples, plus humaines ?

Notre Maison de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, située au cœur de la vallée de Chevreuse, illustre parfaitement cette nouvelle génération d’habitat partagé à taille humaine, pensée pour les personnes atteintes de troubles cognitifs.

Cette colocation dédiée accueille jusqu’à cinq personnes âgées, dans une maison chaleureuse de 180 m², avec jardin, pièces à vivre partagées et accompagnement 24h/24.

Ce modèle d’habitat partagé offre un équilibre subtil entre sécurité, intimité et vie sociale. Chaque résident conserve son espace personnel, tout en profitant d’activités collectives et d’une présence humaine constante, évitant l’isolement et favorisant la stimulation cognitive.

L’équipe sur place est formée aux spécificités de l’accompagnement de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. Grâce à une approche individualisée et bienveillante, les résidents sont accompagnés avec respect, patience et constance.


Pourquoi cette alternative séduit-elle autant de familles ?

Contrairement aux EHPAD traditionnels, l’habitat partagé propose :

  • Un cadre de vie plus familial et apaisant ;
  • Un accompagnement plus personnalisé, rendu possible par le petit nombre de résidents ;
  • Une équipe présente 24h/24, mais non intrusive ;
  • Des liens sociaux naturels, favorisés par la vie en colocation ;
  • Une transition plus douce pour les personnes qui refusent les établissements classiques.

À Saint-Rémy-lès-Chevreuse, l’environnement calme et verdoyant contribue à la sérénité des résidents, tout en restant à proximité des commerces et services médicaux.


Repérer, agir, accompagner autrement

La maladie d’Alzheimer bouleverse autant les malades que leurs proches. Mais repérer les signes précoces, c’est déjà agir. Cela permet d’adapter la vie quotidienne, d’anticiper les besoins, d’ouvrir le dialogue sur les envies et les limites de chacun.

Face à cette pathologie complexe, il existe aujourd’hui des solutions concrètes, respectueuses et innovantes. L’habitat partagé, comme celui de « Comme à la maison » à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, en est l’une des plus belles expressions : une réponse humaine à un défi de société.

Aidants familiaux : quelles aides financières en 2025 pour soulager leur engagement ?

En France, ils sont près de 11 millions à accompagner au quotidien un proche en perte d’autonomie, en situation de handicap ou atteint d’une maladie. Ils s’appellent Marie, Paul, Sophie ou Ahmed. Ils sont conjoints, enfants, voisins, amis. Et bien souvent, ils ignorent qu’ils sont “aidants familiaux”. Derrière ce rôle discret, pourtant essentiel, se cache une réalité lourde : temps, énergie, charge mentale… et bien souvent des difficultés financières.

Heureusement, en 2025, plusieurs aides financières existent pour reconnaître et soutenir les aidants. Encore faut-il les connaître. Tour d’horizon des droits, allocations et dispositifs disponibles cette année pour alléger le quotidien de celles et ceux qui accompagnent leurs proches.


Êtes-vous aidant ? Un statut plus large qu’on ne le croit

La loi ne réserve pas ce titre à la famille proche. Est reconnu comme aidant toute personne qui :

  • Apporte une aide régulière à un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap,
  • Sans rémunération (hors contrat salarié ou emploi direct),
  • Qu’elle vive ou non avec la personne aidée.

Cela peut être :

  • Un conjoint, partenaire de PACS ou concubin,
  • Un enfant ou un parent,
  • Un frère, une sœur, un gendre, une belle-fille,
  • Ou même un voisin entretenant un lien stable.

L’aide peut être physique, morale, logistique : toilette, repas, courses, démarches administratives, présence rassurante, accompagnement aux rendez-vous… Dès lors que cette implication est constante, vous pouvez prétendre à des aides spécifiques.


L’AJPA : une compensation pour les aidants qui s’arrêtent de travailler

Si vous devez suspendre votre activité professionnelle pour accompagner un proche, l’AJPA vous permet de compenser une partie de la perte de revenus.

Conditions :

  • Être salarié, fonctionnaire, indépendant ou demandeur d’emploi indemnisé ;
  • Aider un proche bénéficiaire de l’APA (perte d’autonomie) ou reconnu handicapé (taux ≥ 80 %) ;
  • Avoir obtenu un congé proche aidant auprès de son employeur.

Montants 2025 :

  • 65,80 € par jour (ou 32,90 € pour une demi-journée),
  • Plafond de 22 jours par mois, soit jusqu’à 1 447,60 €/mois,
  • 66 jours indemnisés par personne aidée (maximum 264 jours au total).

Sans condition de ressources, l’AJPA reste sous-utilisée malgré son intérêt financier.


L’AJAP : accompagner un proche en fin de vie

Lorsque la maladie arrive en phase terminale, l’AJAP (allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie) permet à l’aidant d’être présent auprès de son proche jusqu’au bout.

Conditions :

  • Le proche doit être en phase avancée d’une maladie incurable ;
  • L’accompagnement se fait à domicile, en résidence ou en structure non hospitalière ;
  • L’activité professionnelle est suspendue ou réduite.

Montants 2025 :

  • 64,41 € par jour (suspension totale) ou 32,21 € (activité partielle),
  • Jusqu’à 21 jours (ou 42 jours en temps partiel),
  • Plafond : 1 352,61 €.

La PCH : un dédommagement pour l’aide au handicap

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) est une aide versée au proche aidant pour compenser l’aide humaine apportée à une personne handicapée.

Conditions :

  • Le proche aidé doit avoir un taux d’incapacité ≥ 80 % (ou entre 50 et 79 % avec restriction d’autonomie sévère),
  • Le rôle de l’aidant est reconnu par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).

Montants 2025 :

  • Jusqu’à 1 231,15 €/mois si l’aidant travaille en parallèle (taux horaire : 4,78 €),
  • Jusqu’à 1 477,38 €/mois si l’aidant ne travaille pas (taux horaire : 7,16 €).

Ce dédommagement mensuel peut être versé directement à l’aidant, ou utilisé pour salarier une aide professionnelle.


Des aides complémentaires souvent méconnues

L’aide au répit (APA)

Permet de financer un relais temporaire pour que l’aidant puisse se reposer (accueil de jour, hébergement temporaire, baluchonnage à domicile…). Elle peut être intégrée dans le plan d’aide APA (allocation personnalisée d’autonomie) de la personne aidée.

Crédit d’impôt

Les dépenses liées à l’emploi d’une aide à domicile (ménage, repas, toilette, garde de nuit…) ouvrent droit à un crédit d’impôt de 50 %, même si vous n’êtes pas imposable.

Assurance vieillesse des aidants (AVA)

Si vous aidez un proche sans travailler, vous pouvez valider des trimestres de retraite à condition d’être reconnu comme aidant par la MDPH ou dans le cadre de l’APA.

Congé proche aidant

Un congé de 3 mois renouvelable (maximum 1 an sur toute la carrière), permettant de s’absenter de son emploi tout en conservant certains droits. Il peut être indemnisé via l’AJPA.

Don de jours de repos

Vos collègues peuvent vous offrir des jours de congés non utilisés (RTT, CP) pour vous permettre d’accompagner votre proche tout en étant rémunéré.


Être aidant salarié ou bénévole : que choisir ?

Il est possible d’être aidant “familial” sans être payé, ou de devenir salarié de la personne aidée via l’APA, la PCH ou un emploi direct (chèque emploi service universel).

  • Le statut bénévole donne accès aux aides (AJPA, PCH, AVA).
  • Le statut salarié implique un contrat de travail, un salaire, mais exclut certaines aides comme l’AJPA.

À noter : on ne peut pas cumuler AJPA + rémunération via APA/PCH.


Comment faire une demande d’aide en 2025 ?

1. Identifier la situation du proche :

  • Est-il bénéficiaire de l’APA ou de la PCH ?
  • A-t-il une reconnaissance de handicap ?
  • Son état nécessite-t-il une aide humaine régulière ?

2. Réunir les documents utiles :

  • Attestations médicales, justificatifs de lien, emploi du temps d’aidant, attestations de présence, etc.

3. S’adresser aux bons interlocuteurs :

  • CAF ou MSA pour l’AJPA ou l’AJAP,
  • MDPH / Département pour la PCH ou l’APA,
  • Centre des impôts pour les crédits d’impôt,
  • Service RH de votre employeur pour un congé proche aidant,
  • Plateformes d’accompagnement ou CCAS pour être guidé dans vos démarches.

Questions fréquentes

Puis-je cumuler plusieurs aides ?
Oui, dans la plupart des cas. Mais attention : certaines aides ne sont pas compatibles entre elles (ex : AJPA + rémunération en tant qu’aidant salarié).

Les aides sont-elles rétroactives ?
Parfois. Gardez tous vos justificatifs : horaires d’aide, factures, échanges avec les médecins…

Faut-il vivre avec son proche pour être aidant ?
Non. Il suffit d’apporter une aide régulière et significative, même à distance.


L’engagement ne doit pas rimer avec sacrifice

Accompagner un proche, c’est un geste d’amour, de solidarité. Mais cela ne devrait jamais se faire au détriment de la santé, des revenus ou de la retraite. L’État a reconnu cet engagement : les aides existent, et elles sont souvent généreuses.

Encore faut-il les connaître. Trop d’aidants renoncent, par fatigue, par manque d’information ou par peur des démarches.

En 2025, des solutions concrètes existent pour que l’aidant puisse continuer à aider… sans s’oublier. Parce que prendre soin de l’autre, c’est aussi prendre soin de soi.

Redécouvrir la joie de créer : l’art-thérapie, une source de bien-être pour les seniors

Au fil du temps, les mots ne suffisent pas toujours pour dire ce que l’on ressent. Pourtant, peindre, chanter ou modeler de l’argile peut libérer bien plus qu’on ne l’imagine. En résidence, l’art-thérapie offre aux personnes âgées un espace de liberté, d’expression et de sérénité. Bien plus qu’un loisir, c’est une véritable approche de soin qui relie le corps, les émotions et la mémoire.


L’art-thérapie, une autre manière d’exprimer ce que les mots taisent

L’art-thérapie repose sur une idée simple : créer pour se retrouver.
Il ne s’agit pas d’apprendre à peindre ou à chanter, mais d’utiliser l’acte créatif comme un langage, un moyen d’exprimer ce qui ne se dit pas toujours facilement. Le dessin, la sculpture, la danse ou la musique deviennent des supports d’émotions et de souvenirs.

Chez les personnes âgées, cette approche a une portée toute particulière. Avec l’âge, la parole peut parfois se faire rare : fatigue, troubles cognitifs, ou simplement pudeur. L’art-thérapie redonne une voix à celles et ceux qui en manquent. Dans un cadre bienveillant, chacun retrouve la possibilité de “dire sans dire”, de transformer ses émotions en gestes, en formes ou en couleurs.


Créer, c’est aussi soigner : les bienfaits multiples de l’art-thérapie

Les études sur le sujet sont claires : la pratique artistique régulière agit sur le corps et l’esprit. En résidence, elle devient une véritable alliée du bien-vieillir.

Réduire le stress et apaiser les tensions

La concentration nécessaire à la création artistique aide à calmer le mental. En se focalisant sur les couleurs, les sons ou les sensations tactiles, les personnes âgées entrent dans un état de détente proche de la méditation. Le rythme cardiaque se régule, la respiration se fait plus ample, et les pensées anxieuses s’éloignent.

Stimuler la mémoire et les capacités cognitives

Qu’il s’agisse de choisir une teinte, d’imaginer une forme ou de coordonner ses gestes, chaque activité sollicite le cerveau. Pour les résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés, cette stimulation douce favorise l’attention, la concentration et la réminiscence. Un simple dessin peut raviver des souvenirs enfouis, un air de musique réactiver une émotion ancienne.

Retrouver confiance en soi

Créer une œuvre, même modeste, procure un sentiment d’accomplissement. On se sent capable, utile, reconnu. Dans un contexte où la dépendance peut fragiliser l’image de soi, l’art-thérapie aide à restaurer la fierté personnelle.
Un(e) résident(e) qui expose sa toile ou partage un poème reprend sa place au sein du groupe.

Retisser du lien social

Les ateliers collectifs favorisent la convivialité. Les échanges autour d’une œuvre, les rires pendant un cours de théâtre ou les improvisations musicales renforcent les liens entre résidents. Ces moments partagés brisent l’isolement et réenchantent la vie quotidienne.

Accompagner le corps et la douleur

Modeler, découper, danser, chanter… Ces gestes font travailler la motricité fine, entretiennent la souplesse et peuvent réduire certaines douleurs chroniques. Dans les unités de soins ou en accompagnement de pathologies lourdes, l’art devient un support thérapeutique non médicamenteux précieux.


Une palette d’expressions pour tous les goûts

L’art-thérapie s’adapte à chacun : il n’existe pas une seule forme, mais une multitude de chemins créatifs possibles.

Peinture et dessin : la couleur comme langage

Face à une feuille blanche, l’imaginaire prend vie. Les pinceaux deviennent des prolongements des émotions : la douceur d’un pastel apaise, les contrastes d’une aquarelle dynamisent. Certains ateliers proposent le dessin de mandalas, une pratique simple qui favorise la concentration et la détente.

Sculpture et argile : renouer avec le toucher

Travailler la terre réveille les sensations et la motricité. Le contact direct avec la matière invite au lâcher-prise. L’argile ne juge pas : elle accepte les hésitations, se modèle au rythme des mains, et garde la trace du geste. C’est une approche très adaptée aux personnes âgées souffrant de troubles de la coordination.

Collage et photo : stimuler la mémoire affective

Composer une image à partir de photos anciennes, de coupures de journaux ou d’objets du quotidien peut faire surgir de nombreux souvenirs. Ces activités nourrissent la mémoire autobiographique et encouragent le dialogue avec les proches : “Tu te souviens de cette robe ?”, “C’était notre premier voyage !”

Théâtre, écriture et poésie : les mots retrouvés

Jouer un rôle, lire un texte, inventer une histoire… Ces formes d’expression réveillent la créativité tout en renforçant la communication. Dans certains ateliers, les participants écrivent des récits de vie ou de courts poèmes qu’ils partagent ensuite : une manière de se raconter autrement.

Musique et mouvement : renouer avec le rythme du corps

La musique stimule les zones du cerveau liées à la mémoire et aux émotions. Chanter une chanson familière ou bouger au rythme d’une mélodie favorise la bonne humeur et la coordination. La danse douce, quant à elle, aide à maintenir la mobilité tout en apportant une grande sensation de liberté.

Relaxation sonore : le pouvoir apaisant des vibrations

Les séances de “bains sonores”, avec bols tibétains ou gongs, sont de plus en plus utilisées en résidence. Les vibrations enveloppent le corps et procurent une détente profonde. Beaucoup de participants décrivent un sentiment de légèreté, voire un apaisement durable du stress.


Comment se déroule une séance d’art-thérapie ?

Une séance commence par un temps d’écoute et d’échange entre le ou la thérapeute et le participant. L’objectif : comprendre l’état émotionnel du moment et choisir ensemble le médium artistique le plus adapté.

Vient ensuite le temps de la création libre, sans consigne rigide. L’art-thérapeute accompagne le geste, soutient la démarche et encourage la personne à exprimer ce qu’elle ressent, sans se soucier du “beau” ou du “réussi”.

À la fin, un moment de partage permet à chacun(e) d’évoquer ce qu’il ou elle a ressenti, d’observer l’œuvre créée, parfois de la commenter. Ces instants de parole renforcent la confiance et la cohésion du groupe.
Chaque séance devient ainsi un espace sécurisé, où l’expression se fait sans jugement, dans un climat d’écoute et de respect.


En résidence : l’art au cœur du soin et du lien

De nombreuses résidences seniors intègrent aujourd’hui des ateliers d’art-thérapie à leur programme d’animation. Ces moments sont très attendus des résidents : ils permettent de rompre la routine, de créer du lien et d’entretenir le goût du beau.

Certains établissements s’associent à des artistes ou à des associations culturelles locales. D’autres ouvrent leurs ateliers à des publics extérieurs, notamment des enfants, dans le cadre de projets intergénérationnels.
Ces initiatives participent à une dynamique positive : les résidences deviennent des lieux de vie, pas seulement de soins.


Une pratique douce mais essentielle

L’art-thérapie n’est pas réservée aux artistes. Elle s’adresse à tous, quelles que soient les capacités physiques ou cognitives. Chaque geste, chaque trait, chaque note a sa valeur.
Créer, c’est exister, ressentir, se reconnecter à soi et aux autres.

Dans un monde où le grand âge est parfois associé à la perte, l’art-thérapie rappelle au contraire ce qui demeure : la capacité d’émotion, de partage et de beauté.
En résidence comme à domicile, offrir la possibilité de créer, c’est offrir un peu de liberté.

Seniors bénévoles : un engagement qui fait du bien

À l’heure du vieillissement de la population, une question essentielle émerge : quelle place pour les seniors dans notre société ? Parmi les nombreuses réponses possibles, le bénévolat apparaît comme un levier puissant d’utilité sociale, d’épanouissement personnel et de solidarité intergénérationnelle. Et les chiffres le confirment : plus d’un tiers des personnes de plus de 65 ans en France sont engagées, à des degrés divers, dans une activité bénévole.

Mais qu’est-ce qui motive cet engagement ? Quels en sont les bénéfices, pour les seniors eux-mêmes comme pour la société ? Et surtout, comment encourager davantage de retraités à franchir le pas ?


Un capital humain précieux… parfois sous-estimé

Contrairement aux idées reçues, les seniors ne sont pas forcément surreprésentés dans le bénévolat associatif. Certes, ils constituent une part importante des responsables d’associations, grâce à leur disponibilité et leur expérience, mais ils ne représentent « que » 36 % des bénévoles réguliers. Et depuis quelques années, cette proportion tend même à légèrement baisser.

Pourtant, le potentiel est immense : avec des millions de retraités en bonne santé, dotés d’un solide bagage professionnel et de temps libre, les associations disposent d’une ressource précieuse et largement mobilisable.


Pourquoi s’engager après la retraite ?

La retraite marque une rupture profonde dans la vie. Elle ouvre une période plus libre, mais parfois aussi déroutante. Certains retraités ressentent un besoin de continuer à « servir à quelque chose », de se sentir utiles, de ne pas disparaître socialement. Le bénévolat devient alors une nouvelle source de reconnaissance, de lien social et d’estime de soi.

Donner du temps aux autres, c’est aussi recevoir en retour : cette phrase revient souvent dans les témoignages de bénévoles seniors.

Et les études sont formelles : le bénévolat a des effets positifs sur la santé physique et mentale, notamment chez les plus de 65 ans. Moins de dépression, un sentiment d’utilité, une meilleure forme cognitive… Autant de bénéfices qui contribuent à bien vieillir.


Un enjeu de société majeur

L’engagement bénévole des seniors ne relève pas seulement du choix individuel. Il constitue aussi un véritable enjeu sociétal.

D’ici 2050, un tiers de la population française aura plus de 60 ans. Dans le même temps, les besoins associatifs explosent : accompagnement des personnes isolées, entraide locale, soutien scolaire, culture, environnement, gouvernance associative…

Face à cette réalité, impliquer davantage les retraités dans le bénévolat est un enjeu stratégique pour construire une société plus solidaire, inclusive et intergénérationnelle.


Des formes d’engagement multiples

Le bénévolat des seniors ne se résume pas à une seule façon de faire. Il peut prendre des formes variées :

  • Le bénévolat régulier, au sein d’une association, pour une mission fixe ;
  • Le bénévolat de compétences, qui permet de mobiliser l’expertise acquise pendant la vie professionnelle ;
  • Le bénévolat ponctuel, pour des actions courtes, selon ses disponibilités ;
  • Le bénévolat « informel », sans cadre associatif : rendre service à ses voisins, animer une activité dans un club local, participer à la vie du quartier…

Ce large éventail permet à chacun de s’engager à son rythme, selon ses envies et ses capacités.


Des freins encore présents

Malgré tous ses avantages, le bénévolat ne va pas de soi pour tous les seniors. Plusieurs freins persistent :

  • La peur de l’engagement envahissant, de ne pas pouvoir dire non ;
  • Le manque d’information sur les missions disponibles ;
  • L’absence d’accompagnement dans la transition travail / retraite ;
  • Une méconnaissance de la diversité du monde associatif.

De plus, certaines personnes vivent la retraite comme une période de fragilité, voire de repli. Dans ce cas, il est essentiel d’agir avec douceur, en proposant d’abord des activités conviviales, sans pression, qui recréent du lien.


Un accompagnement indispensable

Pour encourager l’engagement bénévole des retraités, il ne suffit pas de vanter ses mérites. Il faut aussi mettre en place des dispositifs d’accompagnement adaptés, bien en amont de la retraite ou juste après.

C’est l’idée du « Projet de Vie » défendu par France Bénévolat : aider les futurs retraités à se projeter, à identifier leurs envies, leurs valeurs, leurs compétences à transmettre.

Cela passe aussi par des ateliers de sensibilisation, des entretiens personnalisés, et une meilleure valorisation du bénévolat dans les entreprises (par exemple via le mécénat de compétences en fin de carrière).


Le rôle clé des associations

Pour attirer et fidéliser les bénévoles seniors, les associations doivent aussi faire leur part. Cela implique :

  • D’accueillir sans jugement, en respectant les rythmes et les limites de chacun ;
  • De proposer des missions claires, utiles et valorisantes ;
  • De mettre en place une charte du bénévolat et une convention d’engagement réciproque ;
  • D’éviter toute forme d’exploitation du bénévolat sous prétexte qu’il est gratuit.

Un bénévole n’est pas une ressource inépuisable, mais un partenaire à respecter.


Des impacts concrets sur la société

En s’engageant, les seniors ne se contentent pas de « s’occuper » : ils contribuent activement à faire société.

Leur engagement renforce le tissu associatif, participe à l’entraide locale, crée du lien entre générations, et permet souvent à des projets de voir le jour ou de perdurer.

Ils sont aussi des modèles positifs pour les plus jeunes, en incarnant des valeurs d’altruisme, de solidarité et de citoyenneté active.


En résumé : une chance à saisir, ensemble

L’engagement bénévole des seniors est une réponse simple, humaine et puissante à de nombreux défis contemporains : isolement, crise du lien social, besoin d’action collective, vieillissement de la population…

Pour cela, les retraités ont besoin de reconnaissance, d’accompagnement, et d’un discours positif sur leur rôle dans la société.

Et si, au lieu de parler du vieillissement comme d’un problème, on regardait les seniors comme une richesse à mobiliser ?

Déménagement en résidence senior : nos conseils pour bien s’organiser

Quitter son domicile pour intégrer une résidence senior marque une étape importante, souvent chargée d’émotion et de symboles. Ce changement, s’il est bien préparé, peut offrir une nouvelle qualité de vie : logement sécurisé, confort moderne, ambiance conviviale et services à la carte. Mais par où commencer pour que tout se déroule sereinement ? Voici les conseils essentiels pour un déménagement réussi, sans stress ni oubli.

Anticiper le projet plusieurs semaines à l’avance

La première étape consiste à visiter plusieurs résidences seniors pour comparer les lieux, les services proposés et l’ambiance générale. Chaque établissement est unique. Prendre le temps de découvrir l’environnement et d’échanger avec les équipes sur place permet de faire un choix éclairé. Certaines structures proposent même des séjours découverte pour tester les conditions de vie, une occasion précieuse d’évaluer le confort, la sécurité et la convivialité avant de s’engager.

Une fois le lieu choisi, il est important de bien préparer son installation. Prendre des mesures précises, photographier les espaces, repérer les rangements disponibles : tout cela vous permettra d’organiser le transfert de vos meubles et objets personnels sans mauvaise surprise.

Trier ses affaires avec méthode

Dans de nombreux cas, passer d’une maison ou d’un grand appartement à un logement en résidence implique de faire du tri. Pour ne pas se sentir à l’étroit, mieux vaut conserver uniquement les objets vraiment utiles ou ayant une valeur sentimentale. C’est l’occasion de simplifier son quotidien et de ne garder que l’essentiel.

Les affaires dont vous ne vous servez plus peuvent être données à des proches ou à des associations. Si vous avez des objets à vendre, les brocantes, les plateformes en ligne ou les magasins d’occasion permettent de leur offrir une seconde vie tout en récupérant un peu de budget pour financer le déménagement.

Préparer le départ de l’ancien logement

Les démarches à effectuer diffèrent selon que vous êtes propriétaire ou locataire. Si vous êtes locataire, il faudra respecter le préavis et organiser un état des lieux de sortie. Si vous êtes propriétaire, il s’agira soit de vendre votre bien, soit de le mettre en location. Dans tous les cas, quelques réparations et un bon nettoyage sont souvent nécessaires.

Il ne faut pas oublier non plus de résilier ou transférer les contrats liés au logement (eau, gaz, électricité, internet) et de déclarer le changement d’adresse auprès des services concernés : Sécurité sociale, caisses de retraite, banques, mutuelles, impôts…

Organiser le déménagement avec soin

Le jour J ne doit rien laisser au hasard. Il est préférable de s’y prendre tôt pour réserver un déménageur, surtout si vous souhaitez faire appel à une entreprise spécialisée dans l’accompagnement des seniors. Ces professionnels proposent des services adaptés : emballage, manutention de mobilier lourd, démontage et remontage, mais aussi transport d’objets fragiles ou précieux.

Si vous ne pouvez pas tout emporter dans l’immédiat, pensez à louer un espace de stockage temporaire pour conserver vos affaires en toute sécurité.

Gérer les aspects financiers

Déménager représente un coût non négligeable. Heureusement, des aides peuvent vous être accordées. Certaines caisses de retraite ou collectivités locales proposent des subventions spécifiques aux personnes âgées qui changent de logement. Il existe aussi des dispositifs de crédit d’impôt liés aux services à la personne ou à l’emménagement en résidence senior.

N’hésitez pas à vous rapprocher d’un conseiller ou d’une assistante sociale pour vérifier les dispositifs auxquels vous êtes éligible. Chaque situation est unique, et il serait dommage de passer à côté d’un coup de pouce.

S’installer en douceur dans son nouveau chez-soi

Les premiers jours en résidence peuvent être source d’appréhension. Pour bien vivre cette transition, il est important de recréer rapidement un cadre familier. Disposer ses objets personnels, retrouver ses repères, décorer à son goût, autant d’éléments qui aideront à se sentir chez soi.

Certaines résidences proposent un accompagnement dès l’arrivée : aide à l’installation, fixation des cadres, rangement, élimination des cartons… Ces services sont précieux pour se poser sans fatigue ni stress inutile.

Solliciter ses proches et ne pas rester seul

Un déménagement est toujours plus simple lorsqu’il est partagé. Entourez-vous de vos proches, que ce soit pour organiser, transporter ou simplement pour vous accompagner dans cette étape. Le soutien moral est aussi important que l’aide matérielle.

Par ailleurs, de nombreuses résidences disposent de services d’aide ou de conciergerie. Ces professionnels peuvent vous assister pour les formalités, la logistique ou même les démarches administratives.

Une nouvelle vie à construire

Contrairement à une idée reçue, intégrer une résidence senior ne signifie pas perdre en autonomie, bien au contraire. Il s’agit d’un choix de vie tourné vers le confort, la sécurité, la sérénité — et souvent la convivialité. C’est une manière d’anticiper les besoins futurs tout en conservant une grande liberté d’action.

Avec un peu d’anticipation, une organisation soignée et l’aide des bonnes personnes, ce nouveau départ peut être l’occasion d’ouvrir une nouvelle page de vie, plus légère et plus sereine.

Rôle renforcé en EHPAD : médecins et infirmier(e)s coordonnateur(trice)s au cœur de la qualité des soins

Depuis la publication du décret du 6 septembre 2025 au Journal Officiel, le paysage médico-social français connaît une évolution majeure. Ce texte vient clarifier et encadrer les missions des médecins coordonnateurs en EHPAD, tout en reconnaissant officiellement la fonction essentielle des infirmier(e)s coordonnateur(trice)s (IDEC). Longtemps attendue par les professionnels du secteur, cette réforme structurelle marque un tournant dans l’organisation des soins en établissements pour personnes âgées dépendantes.

Alors que les EHPAD sont confrontés à une complexité croissante des prises en charge, à des pénuries de personnel et à une demande sociale toujours plus forte, ce nouveau cadre vise à mieux répartir les responsabilités, renforcer la coordination des équipes soignantes et améliorer l’accompagnement des résidents.

Une reconnaissance juridique attendue pour les infirmier(e)s coordonnateur(trice)s

Jusqu’alors, le rôle des IDEC restait flou sur le plan légal. Ils et elles assuraient pourtant une coordination capitale des soins, en lien étroit avec les soignants, les familles et les directions d’établissement. Le décret inscrit enfin cette fonction dans le Code de l’action sociale et des familles (article D312-158-1), mettant un terme à un vide juridique longtemps décrié.

L’infirmier(e) coordonnateur(trice) devient ainsi un acteur clé reconnu dans la stratégie de soins gérontologiques. Selon le texte, il ou elle participe à la coordination de l’équipe paramédicale, veille à la qualité des soins, contribue à l’amélioration continue des pratiques et intervient dans l’élaboration du projet général de soins. Sa mission est également de collaborer étroitement avec le médecin coordonnateur, notamment dans l’évaluation du niveau de dépendance des résidents ou dans l’analyse des admissions.

C’est une reconnaissance majeure pour une profession longtemps restée dans l’ombre, alors même qu’elle agit quotidiennement comme pilier de l’organisation des soins en EHPAD.

Un rôle élargi et modernisé pour les médecins coordonnateurs

De leur côté, les médecins coordonnateurs voient leurs missions réorganisées et précisées, notamment autour de la prévention, du suivi médical et de la qualité de vie des résidents. Le décret clarifie le contenu du rapport d’activités médicales, renforce le lien avec les outils numériques et autorise, dans certaines conditions, le recours à la télécoordination.

Cette dernière disposition permet à un médecin coordonnateur, en cas d’impossibilité de présence physique, d’exercer ses missions à distance de manière temporaire. Un soulagement pour de nombreux établissements confrontés à des difficultés de recrutement, en particulier dans les zones rurales ou peu attractives pour les praticiens.

En complément, le médecin coordonnateur pourra désormais assurer un véritable suivi médical des résidents qui en font la demande, et dans certaines situations, réaliser des prescriptions médicales – une avancée importante face à la raréfaction des médecins traitants disponibles en EHPAD.

Une nouvelle dynamique collaborative entre IDEC et médecin coordonnateur

Au-delà de la clarification des rôles, ce décret instaure une dynamique de travail plus fluide et transversale. Moins de hiérarchie verticale, plus de collaboration interprofessionnelle. L’objectif est de répartir les responsabilités de manière plus efficace, au service d’une meilleure prise en charge globale du résident.

Les IDEC et médecins coordonnateurs deviennent de véritables binômes stratégiques, garants d’un parcours de soins cohérent, centré sur la personne âgée. Leur complémentarité permet une coordination fine entre soins médicaux, accompagnement quotidien et qualité de vie.

Des impacts concrets pour les équipes, les familles et les résidents

En pratique, cette réforme transforme le quotidien des EHPAD. Pour les équipes soignantes, elle offre un cadre plus lisible, avec des référents mieux identifiés. Pour les résidents, elle garantit une prise en charge plus structurée, plus réactive, mieux adaptée à leurs besoins. Et pour les familles, elle apporte un interlocuteur clair, un relais fiable capable de répondre aux interrogations et d’accompagner les décisions importantes.

La redéfinition des fonctions ne concerne pas uniquement l’organigramme : elle influe sur la qualité globale de l’accueil et des soins, avec des professionnels reconnus, mieux outillés et plus engagés dans des missions valorisées.

Des enjeux de formation et d’accompagnement à la mise en œuvre

Pour que ces changements produisent tous leurs effets, la montée en compétences des professionnels est indispensable. Des formations spécifiques seront proposées aux infirmier(e)s et médecins concernés, ainsi qu’aux directions d’établissement. Objectif : s’approprier les nouvelles missions, maîtriser les outils numériques associés (dont la télécoordination) et intégrer cette évolution dans une logique d’amélioration continue.

Des indicateurs d’évaluation devraient également être mis en place pour mesurer les impacts concrets de cette réforme : qualité des soins, satisfaction des résidents et de leurs proches, fluidité des parcours, réduction des hospitalisations évitables, etc.

Un levier d’attractivité pour le secteur des EHPAD

Dans un contexte de crise des vocations et de pénurie de soignants, cette réforme constitue aussi un levier d’attractivité pour les métiers du grand âge. Elle redonne de la lisibilité, de la reconnaissance et des perspectives à des professionnels trop souvent confrontés à la charge mentale, à la solitude décisionnelle et à un manque de moyens.

En valorisant le rôle des IDEC, en élargissant celui des médecins coordonnateurs, le texte redessine un avenir plus clair pour les EHPAD, où les soignants retrouvent du sens et de la cohérence dans leur engagement.


Une nouvelle étape pour repenser l’organisation des soins en EHPAD

Ce décret du 6 septembre 2025 est bien plus qu’une réforme administrative. C’est un signal fort envoyé au secteur médico-social : la qualité des soins en EHPAD passe par la clarté des rôles, la reconnaissance des compétences et la coopération entre les acteurs de terrain.

Les infirmier(e)s coordonnateur(trice)s ne sont plus de simples exécutants, mais des chefs d’orchestre de la coordination paramédicale. Les médecins coordonnateurs ne sont plus cantonnés à un rôle consultatif, mais deviennent des acteurs du soin à part entière, avec la possibilité d’agir directement sur le terrain — ou à distance, quand les circonstances l’imposent. En redonnant une place centrale à ces deux professions, la réforme offre une opportunité unique de réinventer le fonctionnement des EHPAD, au bénéfice des résidents, des soignants… et de tout un système en quête d’efficacité, d’humanité et de sens.

Maladies neurodégénératives : une stratégie nationale 2025-2030 pour mieux accompagner malades et aidants

Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques, SLA… Les maladies neurodégénératives concernent aujourd’hui plus de 1,6 million de personnes en France. Et ce chiffre devrait exploser d’ici 2050. Pour anticiper cette urgence sanitaire et sociale, le gouvernement a lancé sa Stratégie nationale 2025-2030. Un plan structuré autour de 37 mesures concrètes, qui vise à améliorer le diagnostic, la prise en charge et le soutien aux aidants, tout en misant sur la recherche et l’innovation.

Voici ce qu’il faut retenir de cette feuille de route ambitieuse.


Un enjeu de santé publique majeur en France

Les maladies neurodégénératives progressent à un rythme inquiétant. En cause : le vieillissement de la population et une meilleure détection des troubles. On estime qu’en 2050, plus de 3 millions de personnes pourraient vivre avec une maladie comme Alzheimer ou Parkinson.

Mais ces pathologies ne touchent pas que les seniors. Des milliers de jeunes adultes actifs sont également concernés. Perte de mémoire, troubles moteurs, isolement : les impacts sont profonds sur le quotidien des malades… et de leurs proches.

Une stratégie nationale très attendue

Repoussée à plusieurs reprises, cette stratégie était réclamée depuis plus de trois ans par les familles, les associations et les professionnels. Elle se veut transversale, concrète et évaluée dans la durée.

Six grands axes ont été retenus pour structurer le plan d’action.


1. Changer le regard sur les maladies neurodégénératives

Premier objectif : lutter contre les préjugés et rendre la société plus inclusive. Trop souvent, ces maladies sont synonymes de fatalité ou d’isolement.

Le gouvernement prévoit :

  • Des campagnes nationales de sensibilisation dès 2025 ;
  • Des formations spécifiques pour les professionnels de santé, les agents des services publics et les structures d’accueil ;
  • Des outils pédagogiques pour faciliter l’intégration des malades dans la vie sociale.

L’idée est simple : mieux comprendre pour mieux accompagner.


2. Détecter plus tôt pour agir plus efficacement

Un diagnostic précoce permet d’améliorer la qualité de vie et de retarder la perte d’autonomie. Pour cela, la stratégie prévoit :

  • Le renforcement des consultations mémoire, avec plus de professionnels recrutés (infirmiers, neuropsychologues) ;
  • La généralisation du programme ICOPE, un outil développé par l’OMS pour repérer les premiers signes de fragilité chez les plus de 60 ans ;
  • Une meilleure coordination entre médecins généralistes, neurologues et spécialistes.

Objectif : repérer les signaux faibles, dès les premiers symptômes.


3. Soutenir enfin les aidants

2,5 millions d’aidants accompagnent aujourd’hui un proche atteint d’une maladie neurodégénérative. Beaucoup s’épuisent physiquement et moralement, sans soutien suffisant.

La stratégie nationale prévoit :

  • L’ouverture de plateformes de répit dans chaque département d’ici 2027 ;
  • L’augmentation des solutions de répit à domicile ou en établissement ;
  • La présence renforcée de psychologues dans les services de soins à domicile.

Une reconnaissance enfin réelle du rôle central des aidants familiaux.


4. Maintenir les malades à domicile le plus longtemps possible

Rester chez soi, dans un environnement connu et rassurant, est le souhait de la majorité des personnes malades. Pour y parvenir, plusieurs mesures seront déployées :

  • Les équipes spécialisées Alzheimer deviendront des équipes spécialisées maladies neurodégénératives (ESMND), et leur nombre sera doublé ;
  • Le développement des accueils de jour sera soutenu sur tout le territoire ;
  • Des hébergements temporaires seront proposés après une hospitalisation pour faciliter un retour sécurisé à la maison ;
  • L’accès aux habitats partagés et logements adaptés sera facilité.

Il s’agit de proposer une alternance souple entre domicile, accueil temporaire et établissement, selon les besoins du moment.


5. Transformer les EHPAD pour mieux accueillir les malades

Aujourd’hui, 70 à 80 % des résidents en EHPAD souffrent de troubles cognitifs. Pourtant, les établissements ne sont pas toujours adaptés à leurs besoins spécifiques.

Le plan prévoit :

  • La généralisation des PASA (Pôles d’activités et de soins adaptés) ;
  • La création de nouvelles unités cognitivo-comportementales dans les régions non couvertes ;
  • La formation de 100 000 professionnels aux spécificités des pathologies neurodégénératives d’ici 2030.

L’objectif est clair : des EHPAD mieux formés, mieux équipés, plus humains.


6. Miser sur la recherche et l’innovation

Aucune guérison n’est possible à ce jour pour la majorité des maladies neurodégénératives. D’où l’importance de soutenir la recherche, à la fois clinique et fondamentale.

Le plan 2025-2030 prévoit :

  • Le renforcement des centres d’excellence sur tout le territoire ;
  • Le lancement d’un programme national de recherche sur les causes, l’évolution et les traitements des MND ;
  • Le soutien au développement de solutions innovantes, qu’elles soient technologiques, médicales ou sociales.

Une meilleure compréhension = des traitements plus efficaces demain.


Un calendrier progressif, mais des effets dès maintenant

Bien que la stratégie s’échelonne jusqu’en 2030, certaines mesures entrent en vigueur dès 2025 :

  • Recrutement de psychologues dans les services de soins à domicile ;
  • Renforcement des équipes de diagnostic ;
  • Lancement d’une campagne de sensibilisation nationale ;
  • Déploiement progressif des plateformes d’information pour les aidants.

Ce n’est pas un simple effet d’annonce : le changement est amorcé dès aujourd’hui.


Une stratégie ambitieuse, à la hauteur de l’enjeu

Cette Stratégie nationale des maladies neurodégénératives 2025-2030 apporte enfin une réponse structurée à un défi de santé publique majeur.

Elle repose sur trois piliers :
– Une meilleure prévention,
– Une prise en charge plus humaine,
– Et une mobilisation collective de tous les acteurs : professionnels, familles, chercheurs et décideurs.


Maladies neurodégénératives : mieux vivre, mieux accompagner

Les maladies neurodégénératives ne doivent plus rimer avec isolement, fatigue ou découragement. Grâce à cette stratégie, l’ambition est de redonner de l’espoir, d’offrir plus de solutions concrètes aux familles et de préparer l’avenir en investissant dès aujourd’hui.

Vous accompagnez un proche touché par Alzheimer, Parkinson ou une autre maladie apparentée ?

Informez-vous, entourez-vous, et n’hésitez pas à solliciter les ressources existantes. Le changement est en marche — et vous n’êtes pas seul.

En attente d’une maison de retraite : quelles solutions pour accompagner son proche au quotidien ?

Trouver une place en maison de retraite peut prendre du temps. Dans certaines régions, le délai d’attente peut aller de quelques semaines à plusieurs mois, en fonction du type d’établissement, du niveau de dépendance de la personne âgée, ou encore de la disponibilité des lits. Ce délai, souvent difficile à gérer pour les familles, nécessite de mettre en place des solutions temporaires pour garantir la sécurité, le confort et la continuité de l’accompagnement du senior.

Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet des alternatives possibles en attendant une admission définitive en EHPAD ou en maison de retraite.


1. Comprendre les délais d’attente en maison de retraite

Les délais pour intégrer une maison de retraite varient fortement selon la localisation géographique, le profil médical du résident et la capacité d’accueil des établissements. En 2025, on estime qu’il faut compter :

  • 3 à 6 mois d’attente en moyenne dans les zones très demandées ;
  • Jusqu’à 12 mois pour certaines structures spécifiques (ex. : unités Alzheimer) ;
  • Quelques semaines seulement dans certains établissements en milieu rural.

Ces délais justifient une anticipation rigoureuse et une organisation adaptée, surtout lorsque le maintien à domicile devient difficile.


2. Dossier d’admission : un levier pour accélérer la procédure

Avant toute chose, il est indispensable de constituer un dossier d’admission complet, composé de deux volets :

  • Un volet administratif (état civil, ressources, situation familiale) ;
  • Un volet médical, à remplir par le médecin traitant ou un professionnel de santé.

Astuce : multipliez les candidatures auprès de plusieurs établissements en parallèle. Plus vous élargissez votre recherche, plus vos chances d’avoir une réponse rapide augmentent.

En cas d’urgence (hospitalisation, isolement, rupture de la prise en charge à domicile), certaines maisons de retraite peuvent proposer une admission accélérée. Contactez-les directement pour en discuter.


3. L’accueil de jour : une première étape hors du domicile

L’accueil de jour est une solution intermédiaire particulièrement pertinente. Il permet à une personne âgée dépendante de passer la journée dans une structure spécialisée (souvent rattachée à un EHPAD), avant de regagner son domicile le soir.

Avantages :

  • Maintien de la vie sociale et des repères ;
  • Encadrement professionnel (soins, activités, repas) ;
  • Répit pour les proches aidants.

En plus de fournir un accompagnement adapté, ce dispositif permet au senior de se familiariser avec l’univers des établissements spécialisés, ce qui facilitera une transition en douceur vers un hébergement permanent.


4. L’hébergement temporaire : une alternative flexible

Certaines maisons de retraite disposent de places réservées à l’hébergement temporaire. Il peut s’agir de séjours de quelques jours à quelques semaines, pour :

  • Faire face à une urgence ;
  • Organiser la sortie d’hospitalisation ;
  • Tester la vie en établissement avant une entrée définitive.

Ce type d’accueil est idéal pour gagner du temps tout en assurant un cadre sécurisé à la personne âgée. Attention toutefois : le nombre de places en hébergement temporaire est souvent limité. Il convient donc de se renseigner à l’avance.


5. Adapter le domicile : priorité à la sécurité

Si le retour ou le maintien à domicile reste la seule solution, l’adaptation du logement est une étape incontournable pour limiter les risques d’accidents, notamment de chutes.

Aménagements recommandés :

  • Installation de barres d’appui dans la salle de bain et les toilettes ;
  • Remplacement de la baignoire par une douche à l’italienne ;
  • Éclairage renforcé dans les couloirs ;
  • Suppression des tapis glissants et des obstacles au sol ;
  • Possibilité d’ajouter un lit médicalisé, un rehausseur WC ou un fauteuil roulant, si nécessaire.

Bon à savoir : la subvention Ma Prime Adapt’ permet de financer une partie des travaux d’aménagement. Renseignez-vous également auprès de votre caisse de retraite ou du Conseil départemental.


6. Aide à domicile : un soutien indispensable

En parallèle de l’aménagement du domicile, les services d’aide à domicile permettent d’accompagner la personne âgée dans tous les gestes du quotidien :

  • Aide au lever et au coucher ;
  • Aide à la toilette, à l’habillage ;
  • Préparation des repas et aide à la prise alimentaire ;
  • Accompagnement aux courses ou aux rendez-vous médicaux ;
  • Présence rassurante et maintien du lien social.

Les services d’aide à domicile peuvent être financés (en partie) par l’APA à domicile, les mutuelles ou les caisses de retraite.


7. Soins à domicile : le rôle des SSIAD et CSI

Pour les personnes âgées ayant besoin de soins médicaux réguliers, il est possible de faire appel à :

  • Une infirmière libérale, sur prescription du médecin ;
  • Un SSIAD (Service de Soins Infirmiers À Domicile) ;
  • Un CSI (Centre de Soins Infirmiers).

Ces structures assurent des soins comme :

  • La prise de médicaments ;
  • Le pansement des plaies ;
  • Le suivi de pathologies chroniques ;
  • Le contrôle des constantes vitales.

Ces prestations sont généralement prises en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.


8. Envisager un hébergement chez un proche ou en famille d’accueil

Quand le maintien à domicile n’est plus suffisant, et que l’entrée en maison de retraite se fait attendre, certaines familles choisissent une solution transitoire :

  • Accueillir le parent âgé chez soi ;
  • Faire appel à un accueil familial agréé, encadré par le Conseil départemental.

Ce mode d’hébergement offre un cadre chaleureux et sécurisé, à condition que l’environnement soit adapté.


9. Maintenir les liens et la routine

Cette période d’attente peut être source d’anxiété, d’isolement, voire de perte de repères pour la personne âgée. Il est donc essentiel de :

  • Maintenir des contacts réguliers avec les proches ;
  • Préserver une routine quotidienne stable ;
  • Encourager des activités douces (lecture, jardinage, petites promenades…) ;
  • Ne pas négliger l’accompagnement psychologique si nécessaire.

La continuité des habitudes favorise une meilleure transition vers la future entrée en établissement.


Une attente à préparer activement

Attendre une place en maison de retraite n’est pas un temps vide. C’est une période stratégique où chaque décision compte. Grâce aux nombreuses solutions d’accueil temporaire, d’aménagement du domicile et de services à la personne, il est possible de garantir une continuité de soins, de confort et de sécurité, tout en préservant l’autonomie du senior.

Anticiper, adapter, accompagner : telles sont les clés pour traverser cette période avec sérénité.

Chutes nocturnes chez les seniors : 8 clés concrètes pour sécuriser leurs nuits

La nuit, pour nos proches âgés, peut devenir un moment d’inquiétude : chaque année, entre un quart et un tiers des plus de 65 ans chutent la nuit, souvent avec des conséquences graves comme fractures, hospitalisation ou perte d’autonomie. Heureusement, les nuits peuvent être sécurisées facilement avec quelques ajustements bien pensés. Cet article vous propose des solutions pratiques, validées et faciles à mettre en place pour vous permettre de retrouver de la sérénité — et offrir à vos parents un environnement plus sûr.


1. Comprendre les causes des chutes nocturnes chez les seniors

Avant de mettre en place des mesures de prévention, connaître les déclencheurs les plus fréquents est essentiel :

  • Désorientation au réveil, surtout lors de troubles cognitifs.
  • Vision réduite dans l’obscurité, même pour ceux portant des lunettes.
  • Déplacements précipités, souvent pour aller aux toilettes.
  • Effets secondaires des traitements (somnolence, étourdissements).
  • Troubles de l’équilibre liés à l’âge, souvent sous-estimés.

Ces facteurs s’accumulent la nuit : minimiser les risques passe donc par une vigilance ciblée.


2. Créer un chemin sécurisé de nuit

Aménager la chambre et les trajets nocturnes est une étape fondamentale :

  • Installez veilleuses à détection de mouvement près du lit, dans le couloir, et jusqu’aux toilettes.
  • Placez des bandes LED basses sous le lit pour éclairer le sol sans perturbation.
  • Veillez à ce que l’interrupteur soit toujours à portée de main, avec un repère lumineux si besoin.

Ces sources lumineuses douces facilitent l’orientation sans brusquer le sommeil.


3. Supprimer les obstacles au sol

Les obstacles sont souvent des facteurs de chute :

  • Retirez ou colmatez les tapis glissants.
  • Fixez les câbles électriques le long des murs.
  • Créez un chemin dégagé jusqu’aux pièces nécessaires.
  • Évitez les meubles bas peu visibles en pénombre.

Un espace dégagé réduit les risques et confère une plus grande autonomie nocturne.


4. Ajuster la hauteur du lit et favoriser un bon appui

Une bonne position au lever de lit améliore la stabilité :

  • Le matelas idéal se situe entre 45 et 50 cm de hauteur.
  • Une assise au bord du lit doit permettre les pieds à plat et les genoux à 90°.
  • Les barres de redressement fixées au lit facilitent les changements de position.

Ces ajustements simples assurent une transition sécurisée au lever.


5. Installer des barres d’appui stratégiques

Certaines zones méritent une attention renforcée :

  • Présence d’une barre fixée au lit.
  • Barres murales pour les zones de passage, en particulier près du lit et du WC.
  • Main courante le long du couloir.

Ces points fixes renforcent la confiance au sol et limitent les chutes dues à un terrain instable.


6. Choisir les bonnes chaussures de nuit

Ce que les pieds portent est essentiel :

  • Optez pour des chaussons fermés avec semelles antidérapantes qui tiennent bien la cheville.
  • Évitez les mules ou chaussons trop souples.
  • Rangez-les au même endroit, accessible dès qu’on se lève.

Un bon maintien des pieds réduit considérablement les glissades et les trébuchements.


7. Rapprocher l’essentiel du lit

Pour limiter les déplacements nocturnes :

  • Disposez une table de nuit stable à portée.
  • Placez un verre d’eau, le téléphone, et si besoin un urinal à proximité.
  • Un éclairage d’appoint (petite lampe ou veilleuse) doit rester disponible.

Réduire les trajets minimisent les risques, surtout dans la pénombre.


8. Recourir à des aides techniques innovantes

Voici des outils de plus en plus accessibles pour sécuriser les nuits :

  • Détecteurs de mouvement connectés à un smartphone ou un boîtier.
  • Tapis de sol à alarme, utile pour détecter un lever.
  • Lampes reclinables ou torche rechargeable, faciles à manipuler.
  • Bracelet ou pendentif d’alerte, particulièrement utile si la personne est seule.

Ces innovations modernes offrent une surveillance discrète et rassurante.


Soigner les facteurs médicales

Même un environnement bien sécurisé peut être insuffisant sans un bilan médical :

  • Faites réévaluer les traitements susceptibles de provoquer des vertiges.
  • Contrôlez régulièrement la vue, l’audition, et l’équilibre via un podologue ou un kiné.
  • Encouragez des activités comme la marche, le tai-chi ou les ateliers d’équilibre pour entretenir la stabilité.

Ces gestes médicaux atténuent les risques et maintiennent la capacité physique.


Impliquer la personne âgée dans le processus

Pour garantir l’efficacité des aménagements :

  • Expliquez en douceur chaque innovation ou modification.
  • Intégrez-la dans les décisions pour faciliter l’adhésion.
  • Procédez progressivement pour ne pas perturber son quotidien.
  • Soulignez l’objectif : plus d’autonomie, moins de danger.

Cette posture bienveillante favorise le respect des améliorations.


Quand envisager une aide à domicile nocturne ?

Certains signaux doivent vous alerter :

  • Chutes répétées malgré les aménagements.
  • Désorientation persistante ou trouble cognitif évolutif.
  • Anxiété ou agitation nocturne marquée.
  • Besoin d’aide régulière pour la toilette ou les transferts au lit.

Des solutions comme la garde itinérante, auxiliaire de nuit, ou la présence ponctuelle d’un professionnel peuvent être mobilisées, notamment par le biais de l’APA.


Une alternative innovante : les repères luminescents

Certaines maisons de retraite expérimentent des bandes luminescentes collées sur les bords de lits ou meubles, efficaces pour sécuriser les déplacements dans l’obscurité — sans perturber le sommeil.

Ce type de solution est homologué, simple à installer, et peut être envisagé à domicile pour une protection supplémentaire.


En résumé

Les chutes nocturnes chez les seniors sont fréquentes, tout sauf inévitables. Avec un ensemble d’ajustements ciblés — éclairage adapté, environnement dégagé, soutien physique, bonnes chaussures, aides techniques et bilans médicaux — il est possible de sécuriser efficacement la nuit. L’important : appliquer ces mesures progressivement, avec bienveillance, tout en impliquant la personne concernée.

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Admission en EHPAD : quels sont les délais d’attente en 2025, et comment les anticiper ?

L’entrée en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) est une étape importante, souvent chargée d’émotions et d’enjeux pour les familles comme pour la personne concernée. En 2025, la question du délai d’attente pour obtenir une place en maison de retraite est plus que jamais d’actualité, face à une demande croissante et une offre encore trop limitée. Alors, combien de temps faut-il attendre en moyenne pour une admission en EHPAD ? Quels sont les critères qui influencent ces délais ? Et surtout, comment optimiser vos chances de trouver une place plus rapidement ? Cet article fait le point.


Pourquoi les délais sont-ils si longs pour entrer en EHPAD ?

En France, les EHPAD affichent un taux d’occupation moyen de 98 %. Autrement dit, les établissements sont quasiment pleins toute l’année. À cela s’ajoutent plusieurs facteurs aggravants :

  • Le vieillissement de la population : le nombre de personnes âgées en perte d’autonomie augmente chaque année.
  • Des disparités régionales fortes : certaines régions, comme l’Île-de-France ou la région PACA, manquent cruellement de structures disponibles.
  • Des besoins spécifiques accrus : certaines pathologies comme Alzheimer nécessitent des soins particuliers, ce qui limite encore les possibilités d’accueil.

Résultat : les familles doivent souvent attendre plusieurs mois, parfois plus d’un an, pour obtenir une place dans l’établissement de leur choix.


Délais d’attente moyens en 2025 : une réalité à géométrie variable

En 2025, les délais moyens varient considérablement en fonction de nombreux paramètres. Voici une estimation par région :

RégionDélai moyen estimé
Île-de-France6 à 12 mois
Provence-Alpes-Côte d’Azur4 à 8 mois
Hauts-de-France3 à 6 mois
Bretagne2 à 5 mois
Nouvelle-Aquitaine4 à 9 mois
Auvergne-Rhône-Alpes3 à 7 mois

Ces délais dépendent aussi :

  • du type d’établissement (public, privé, associatif),
  • du niveau de dépendance de la personne (GIR 1 à 6),
  • de la spécialisation des soins proposés (Alzheimer, soins palliatifs…).

Anticiper pour mieux gérer : les étapes du parcours d’admission

L’une des erreurs fréquentes consiste à entamer les démarches trop tard. Voici les étapes à respecter pour maximiser vos chances :

  1. Commencer tôt : idéalement, il faut entamer les recherches 6 à 12 mois avant une entrée souhaitée.
  2. Constituer un dossier d’admission unique : téléchargeable sur le portail gouvernemental, il comprend un volet administratif (état civil, ressources, etc.) et un volet médical complété par le médecin traitant.
  3. Cibler plusieurs établissements : postuler dans plusieurs EHPAD en parallèle augmente vos chances d’avoir une place rapidement.
  4. Relancer régulièrement : rester en contact avec les établissements permet de faire évoluer votre dossier et de montrer votre motivation.
  5. Préparer un plan B : certaines options temporaires peuvent vous aider à faire la transition.

Des solutions temporaires en attendant une place

Si les délais s’allongent, il est important de connaître les solutions d’attente possibles :

L’hébergement temporaire

Certains EHPAD proposent des séjours courts, de quelques jours à quelques semaines. Cela peut convenir pour un besoin ponctuel (sortie d’hospitalisation, absence de l’aidant principal…).

L’accueil de jour ou de nuit

Cela permet à la personne âgée de rester à domicile tout en étant prise en charge à l’extérieur quelques heures ou jours par semaine.

L’aide à domicile

Les services d’aide à domicile (toilette, repas, compagnie…) permettent de maintenir la personne dans son logement, avec un accompagnement adapté à sa dépendance.

L’accueil familial

Peu connue, cette solution consiste à vivre chez un accueillant familial agréé, dans un environnement chaleureux et plus intime.


Pourquoi certaines demandes sont-elles refusées ?

Il peut arriver que votre demande soit rejetée. Voici les raisons les plus courantes :

  • Pas de place disponible à la date souhaitée
  • Inadéquation entre les soins nécessaires et les capacités de l’établissement
  • Dossier incomplet ou mal préparé
  • Ressources financières insuffisantes pour certains établissements privés

Dans tous les cas, il est conseillé de discuter avec l’établissement pour comprendre les motifs du refus et adapter votre dossier en conséquence.


Financer le séjour : les aides disponibles

L’entrée en EHPAD représente un coût important, mais plusieurs dispositifs peuvent vous aider :

  • APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) : versée par le département, elle dépend du niveau de dépendance (GIR).
  • ASH (Aide Sociale à l’Hébergement) : pour les personnes aux ressources limitées, sous conditions.
  • Aides des caisses de retraite : certaines mutuelles ou caisses proposent un accompagnement spécifique.
  • Crédit d’impôt : si une aide à domicile est mobilisée en attendant l’admission.

Nos conseils pour accélérer l’admission en EHPAD

Voici quelques stratégies simples mais efficaces pour réduire les délais :

  1. Constituez un dossier solide et complet dès le départ.
  2. Multipliez les candidatures : n’attendez pas la réponse d’un seul établissement.
  3. Anticipez le financement en étudiant les aides auxquelles vous pouvez prétendre.
  4. Visitez les établissements autant que possible pour affiner votre sélection.
  5. Restez joignable et disponible : une place peut se libérer rapidement, parfois suite à un désistement.

Préparer psychologiquement l’entrée en EHPAD

Au-delà des aspects logistiques, l’admission en maison de retraite est souvent une épreuve émotionnelle pour la personne âgée comme pour ses proches. Voici quelques pistes pour l’accompagner en douceur :

  • Parlez tôt du sujet pour éviter que cela ne devienne une décision subie.
  • Impliquez la personne concernée dans les visites et les choix.
  • Projetez-vous positivement : activités, sécurité, présence humaine.
  • Organisez des visites régulières dès l’entrée pour rassurer et maintenir le lien.

En résumé : ce qu’il faut retenir

  • Le délai moyen pour obtenir une place en EHPAD varie entre 3 mois et 1 an, selon la région, le type d’établissement et la situation personnelle.
  • L’anticipation est la clé pour éviter le stress d’une admission en urgence.
  • Des solutions temporaires existent pour accompagner la personne âgée en attendant une admission permanente.
  • Des aides financières et des services d’accompagnement peuvent soulager les familles dans cette période souvent délicate.
  • Une approche humaine et bienveillante reste essentielle pour que cette transition se fasse dans les meilleures conditions.

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