23 juin 2025

Bilans cognitifs chez les seniors : mieux comprendre pour mieux accompagner

Avec l’avancée en âge, il est naturel que certaines fonctions mentales évoluent. Toutefois, lorsqu’apparaissent des signes de confusion, d’oubli ou de changement de comportement, il est essentiel d’agir rapidement. Les bilans cognitifs permettent de détecter précocement d’éventuelles altérations des capacités mentales chez les personnes âgées. Ils s’inscrivent aujourd’hui comme une étape clé dans l’accompagnement du vieillissement et la préservation de l’autonomie.

Pourquoi réaliser un bilan cognitif chez une personne âgée ?

Le vieillissement du cerveau est un processus normal. Cependant, certaines modifications peuvent signaler un trouble neurocognitif. Mieux vaut donc différencier les troubles liés au vieillissement « habituel » de ceux indiquant un début de pathologie.

Les bilans cognitifs ont pour objectif d’évaluer l’état des fonctions mentales (mémoire, langage, attention, raisonnement, etc.) et d’identifier délicatement les anomalies. Ils permettent ensuite de proposer un suivi médical ou une prise en charge adaptée.

Signes qui doivent alerter

Voici quelques signaux pouvant indiquer un déclin cognitif :

• Répétition excessive de questions
• Difficultés à trouver ses mots ou à suivre une conversation
• Perte de repères dans le temps ou dans l’espace
• Désintérêt pour les activités habituelles
• Irritabilité inhabituelle ou changement de comportement

Il est important de consulter un professionnel si ces signes apparaissent fréquemment ou s’aggravent avec le temps.

Comment se déroule un bilan cognitif ?

Le bilan commence généralement par un entretien avec le médecin traitant ou un spécialiste. Celui-ci recueille les informations sur les troubles observés et sur l’état de santé général du senior. Ensuite, des tests cognitifs standardisés sont proposés.

Parmi les outils les plus utilisés :

• Le MMSE (Mini Mental State Examination) : test de référence qui explore l’orientation, la mémoire, le langage et le calcul.
• Le MoCA (Montreal Cognitive Assessment) : plus sensible aux troubles légers, il évalue des compétences plus complexes comme l’abstraction ou la planification.
• Le test de l’horloge : le patient doit dessiner une horloge avec une heure précise, testant ainsi les fonctions visuo-spatiales et la compréhension.
• Le test des 5 mots de Dubois : idéal pour repérer une atteinte de la mémoire épisodique.

Parfois, un test appelé GP-Cog est réalisé en médecine générale, couplant évaluation du patient et avis des proches.

Où effectuer un bilan cognitif ?

Plusieurs structures proposent ces évaluations :

• Le médecin traitant
• Les consultations mémoire en centre hospitalier ou en cliniques
• Les neurologues et gériatres en libéral

Selon les résultats des tests, des examens complémentaires peuvent être préconisés (IRM, analyses sanguines).

Après le diagnostic : quelles options ?

Trois situations peuvent être envisagées :

1. Absence de trouble : une surveillance régulière peut être recommandée.
2. Trouble cognitif léger : le senior conserve son autonomie mais bénéficiera d’un accompagnement préventif.
3. Trouble cognitif majeur : une prise en charge multidisciplinaire est mise en place, pouvant inclure soins médicaux, soutien psychologique, aide à domicile, voire orientation vers une structure spécialisée.

Importance du repérage précoce

Détecter les troubles cognitifs de façon précoce permet d’agir avant que l’autonomie soit compromise. Cela offre également l’opportunité d’impliquer la personne concernée dans les choix à venir (anticipation des soins, mesures juridiques, accompagnement émotionnel).

Quel est le rôle de l’entourage ?

Les proches jouent un rôle fondamental. Ce sont souvent eux qui remarquent les premiers signes d’alerte. Leur participation lors de la consultation est précieuse pour donner une vision complète de la situation. Ils peuvent également être soutenus via des dispositifs d’accompagnement.

Les maisons de retraite : un environnement propice à l’évaluation et au suivi

Certaines maisons de retraite chez Maisons de Famille, accompagnent leurs résidents dans la surveillance des fonctions cognitives. Le personnel formé et les intervenants médicaux peuvent repérer précocement les changements comportementaux et proposer un bilan si besoin. Cette approche proactive vise à préserver l’autonomie, en adaptant les soins au fil du temps.

Les bilans cognitifs sont des outils indispensables pour prendre soin du cerveau vieillissant. Ils permettent d’identifier les troubles à un stade précoce, d’adapter l’accompagnement et d’améliorer la qualité de vie des seniors. Anticiper, écouter et accompagner sont les clés pour un vieillissement apaisé et digne.

Pour les familles, s’appuyer sur des professionnels compétents, comme ceux de Maisons de Famille, peut-être d’une grande aide pour naviguer dans ce parcours avec sérénité.

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