En France, la maladie d’Alzheimer touche près d’un million de personnes, et ce chiffre ne cesse de progresser avec le vieillissement de la population. Si l’on pense souvent aux pertes de mémoire comme seul symptôme, cette pathologie neurodégénérative se manifeste en réalité de multiples façons. D’où l’importance de savoir repérer les premiers signes, pour mieux accompagner ses proches et anticiper leurs besoins, notamment en matière de cadre de vie, de soins et de lien social.
Alzheimer : savoir repérer les premiers signes pour mieux accompagner ses proches
																		Des troubles de la mémoire… mais pas uniquement
Les premiers signes de la maladie d’Alzheimer peuvent être discrets, voire confondus avec les effets du vieillissement « normal ». Le symptôme le plus connu, et souvent le plus marquant pour l’entourage, est bien sûr la perte de mémoire à court terme.
La personne atteinte peut :
• oublier des rendez-vous pourtant récents ;
• poser plusieurs fois la même question ;
• ne plus se souvenir d’une conversation tenue dans la journée.
Ce qui est frappant, c’est que les souvenirs anciens restent généralement intacts. Cette dissociation est une des caractéristiques les plus révélatrices de la maladie.
Mais les troubles cognitifs ne se limitent pas à la mémoire. Très vite, d’autres fonctions sont impactées, de manière plus ou moins progressive selon les individus.
Difficultés dans les gestes de la vie quotidienne
Au fil du temps, des gestes simples deviennent complexes. Préparer un café, suivre une recette, faire un virement bancaire, s’habiller correctement… autant de tâches familières qui peuvent devenir sources de confusion ou d’erreurs inhabituelles.
Ces difficultés pratiques ne sont pas anodines. Elles témoignent d’un trouble plus global de l’organisation mentale et doivent alerter les proches, notamment lorsque la personne semble consciente de ses erreurs et développe des stratégies d’évitement (refus d’aide, repli sur soi, justification hasardeuse).
Des signes plus subtils : langage, orientation, jugement
D’autres signes d’alerte concernent les fonctions exécutives et la capacité à interagir :
• La personne perd le fil d’une conversation, cherche ses mots ou utilise des termes inappropriés.
• Elle se désoriente dans des lieux qu’elle connaît bien, ou ne se rappelle plus quel jour on est.
• Elle a du mal à suivre un raisonnement, à organiser une idée ou à prendre une décision simple.
Une altération du jugement peut aussi se manifester par des comportements inhabituels : achats compulsifs, dépenses déraisonnables, méfiance excessive vis-à-vis des proches ou oubli de règles élémentaires de sécurité.
Ces signes peuvent sembler anodins au départ, mais leur accumulation doit inciter à consulter un professionnel de santé.
Changements de comportement et de personnalité : le rôle de l’entourage
L’un des aspects les plus déroutants pour les familles est souvent l’évolution du comportement ou de la personnalité du proche malade. Là où la personne était douce, patiente ou joyeuse, apparaissent parfois :
• de l’irritabilité, de l’agressivité ou de l’angoisse ;
• une perte d’intérêt pour les activités habituelles (lecture, jardinage, sorties…) ;
• des réactions excessives ou inadaptées, y compris dans un environnement familier.
Ces transformations ne sont pas volontaires. Elles résultent du dysfonctionnement progressif du cerveau, et nécessitent une approche bienveillante, dénuée de jugement. Il ne s’agit pas de « changer de caractère », mais de faire face à un bouleversement neurologique réel.
L’isolement social : un facteur aggravant
L’un des grands enjeux dans l’accompagnement de la maladie d’Alzheimer est la lutte contre l’isolement. Lorsqu’une personne âgée vit seule, sans stimulation intellectuelle ni interaction sociale régulière, les troubles cognitifs peuvent s’aggraver beaucoup plus vite.
À l’inverse, maintenir une vie sociale adaptée, même simple, peut ralentir la progression de la maladie :
• conversations quotidiennes,
• activités manuelles ou physiques douces,
• participation à des repas partagés ou à des ateliers,
• promenade régulière en compagnie.
Ces éléments, souvent jugés accessoires, sont en réalité fondamentaux pour la qualité de vie du malade… et pour son autonomie.
Que faire en cas de doute sur un début d’Alzheimer ?
La première étape reste la consultation du médecin traitant. C’est lui qui pourra effectuer un premier bilan ou orienter vers une consultation mémoire, généralement assurée dans un centre hospitalier.
Si la personne malade refuse l’idée d’un bilan ou minimise les signes, il est important de ne pas la brusquer. Parfois, passer par un proche de confiance, un enfant ou un professionnel formé peut permettre d’amorcer le dialogue avec douceur.
Une fois le diagnostic posé, différentes solutions peuvent être envisagées : accompagnement à domicile, aides financières (APA, PCH…), accueil de jour, ou solutions de logement sécurisé et stimulant.
C’est dans cette optique que l’habitat partagé prend tout son sens.
Alzheimer et habitat partagé : une réponse humaine et innovante
Lorsque la maladie s’installe, la question du cadre de vie devient centrale. Faut-il rester à domicile avec de l’aide ? Faut-il envisager une entrée en établissement ? Existe-t-il des alternatives plus souples, plus humaines ?
Notre Maison de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, située au cœur de la vallée de Chevreuse, illustre parfaitement cette nouvelle génération d’habitat partagé à taille humaine, pensée pour les personnes atteintes de troubles cognitifs.
Cette colocation dédiée accueille jusqu’à cinq personnes âgées, dans une maison chaleureuse de 180 m², avec jardin, pièces à vivre partagées et accompagnement 24h/24.
Ce modèle d’habitat partagé offre un équilibre subtil entre sécurité, intimité et vie sociale. Chaque résident conserve son espace personnel, tout en profitant d’activités collectives et d’une présence humaine constante, évitant l’isolement et favorisant la stimulation cognitive.
L’équipe sur place est formée aux spécificités de l’accompagnement de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. Grâce à une approche individualisée et bienveillante, les résidents sont accompagnés avec respect, patience et constance.
Pourquoi cette alternative séduit-elle autant de familles ?
Contrairement aux EHPAD traditionnels, l’habitat partagé propose :
• Un cadre de vie plus familial et apaisant ;
• Un accompagnement personnalisé, rendu possible par le petit nombre de résidents ;
• Une équipe présente 24h/24, mais non intrusive ;
• Des liens sociaux naturels, favorisés par la vie en colocation ;
• Une transition plus douce pour les personnes qui refusent les établissements classiques.
À Saint-Rémy-lès-Chevreuse, l’environnement calme et verdoyant contribue à la sérénité des résidents, tout en restant à proximité des commerces et services médicaux.
Repérer, agir, accompagner autrement
La maladie d’Alzheimer bouleverse autant les malades que leurs proches. Mais repérer les signes précoces, c’est déjà agir. Cela permet d’adapter la vie quotidienne, d’anticiper les besoins, d’ouvrir le dialogue sur les envies et les limites de chacun.
Face à cette pathologie complexe, il existe aujourd’hui des solutions concrètes, respectueuses et innovantes. L’habitat partagé, comme celui de « Comme à la maison » à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, en est l’une des plus belles expressions : une réponse humaine à un défi de société.